Bizuté, il porte plainte

Un étudiant de l'université Paris-Dauphine a porté plainte après un bizutage.
Un étudiant de l'université Paris-Dauphine a porté plainte après un bizutage. © maxppp
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avec AFP , modifié à
Il s'était fait écrire le nom d’une association dans le dos en "lettres de sang".

La pratique du bizutage n’a pas disparu. Un étudiant de première année à l’université Paris-Dauphine a porté plainte après s’être fait écrire dans le dos les lettres "Japad", du nom d’une importante association étudiante de l’établissement. L’un de ses membres, "sous l’emprise de l’alcool", a écrit ces lettres "à l’aide d’un instrument qui semble être une capsule de bouteille", a rapporté le président de l’université, Laurent Batsch.

Celui-ci a qualifié le geste d’"abject" et entend bien se constituer partie civile. Les blessures ne sont "pas des plaies ouvertes ni des incisions profondes, mais des lettres de sang", a-t-il précisé. La plainte de l’étudiant a été déposée au commissariat de sa commune de résidence. Les motifs ne sont pas précisés.

Wauquiez appelle à la vigilance

L’association, qui organise notamment le Gala annuel, a été "immédiatement radiée de l’université" et ses locaux fermés. Son site ne semblait plus accessible dimanche en début d'après-midi. Un conseil de discipline devrait avoir lieu d'ici une vingtaine de jours.

Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur, a réagi dimanche en préconisant "vigilance" et "fermeté" contre la pratique du bizutage. "Il faut que la fête et l’intégration de nouveaux étudiants restent un moment de convivialité et de respect, pour le meilleur épanouissement des jeunes", a ajouté le ministre.

Le bizutage a beau être punissable depuis la loi voulue par Ségolène Royal en 1998, il se poursuit cependant parfois dans certains établissements d’enseignement supérieur, lors de réunions fortement alcoolisées.