Au lendemain des inondations dans le Var, les habitants ne masquent pas leur colère

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Frédéric Michel, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Après les intempéries qui ont frappé le Var, les habitants de Sainte-Maxime et de Roquebrune-sur-Argens laissent éclater leur colère et accusent les mairies de ne pas avoir sécurisé correctement les cours d'eau. 

Ils sont en colère. Après les violents orages qui ont frappé le sud-est de la France dans la nuit de mercredi à jeudi, faisant au moins deux morts. Il est temps pour les riverains des communes les plus touchées, Sainte-Maxime et Roquebrune-sur-Argens, d'éponger et d'essayer de repartir, mais la colère gronde : pour eux, les travaux de sécurisation des cours d'eau ont été faits à moitié. 

Au lendemain des inondations dans le Var, les habitants ne masquent pas leur colère

"Un manque d'entretien". "La rivière devrait être nettoyée plus souvent, mais la moitié appartient à Sainte-Maxime et l'autre à Roquebrune-sur-Argens, alors vous imaginez !", lance Christophe au micro d'Europe 1. Ce dernier essaie de sauver ce qu'il peut après que les eaux ont dévasté sa maison. "Il y a un manque d'entretien et de volonté politique locale de résoudre le problème de la Garonette une bonne fois pour toute", accuse-t-il. Même son de cloche chez les habitants d'une résidence un peu plus loin, dont les caves et garages ont été inondés. Ils n'ont découvert qu'en 2009 que leur quartier était situé en zone inondable et estiment que les travaux n'ont pas été faits, malgré les 96 millions d'euros alloués à la sécurisation des cours d'eau.

"On fait ce qu'on peut". Ces accusations des habitants, Jean-Paul Olivier, le maire de Roquebrune-sur-Argens les balaie d'un revers de la main : "On n'est ni responsable, ni pas responsable dans une telle situation", lance-t-il au micro d'Europe 1.

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"Il y a un syndicat mixte qui s'occupe du nettoyage de la rivière de nuit et on fait ce qu'on peut, du mieux qu'on le peut", avance-t-il. "Les intempéries n'ont pas duré longtemps mais on été violentes", confesse-t-il, avant de conclure : "Et puis beaucoup de riverains ne font même pas le minimum".