Aix : il vendait des maisons à 10 euros

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et Nathalie Chevance , modifié à
Un homme a été mis en examen pour escroquerie. On lui reproche d'avoir lancé des loteries illégales.

"Une maison à 10 euros, c'est sérieux et c'est maintenant !" Voila en substance ce que l'on pouvait lire sur le site de Léonardo Simpatico. Cet entrepreneur aixois proposait, contre un billet de 10 euros, de devenir propriétaire d'une villa en participant à une loterie. Le hic : Léonardo Simpatico n'était pas propriétaire des maisons qu'il mettait en jeu et il n'a jamais remboursé les vendeurs en question. Autre fait troublant : l'argent engrangé à la suite des loteries s'est volatilisé.

Trois interpellations. Après une enquête du Service central des courses et jeux (SCCJ), l'homme, sa jeune fille et un notaire aixois, ont été interpellés et placés en garde à vue à Marseille mardi soir. Les suspects ont ensuite  été mis en examen pour "escroquerie", "organisation de loterie prohibée" et "offre illégale de pari", indique La Provence.

Les vendeurs jamais payés. Au total, quatre appartements et deux maisons ont été mis en jeu alors que Léonardo Simpatico n'avait signé que des compromis de vente. Les gagnants de la loterie ne sont donc absolument pas propriétaires des maisons mises en jeu puisque les vendeurs n'ont jamais été payés.

Les parieurs jamais remboursés. L'aspect illégal d'une telle loterie est également pointé du doigt par les enquêteurs. La loi interdit en effet ce type de loterie. Leonardo Simpatico contournait donc la loi en promettant aux parieurs de les rembourser. Sauf que la somme des gains perçus grâce à la loterie, plus de 400.000 euros, a mystérieusement disparu.

"On lui a tous fait confiance". Les perdants de la loterie n'ont donc jamais été remboursés, les gagnants ne sont pas plus gâtés. Roxane, 23 ans, habite dans une maison de 110 m², qui en fait ne lui appartient pas. "J'ai fait confiance, comme plusieurs personnes qui ont joué, on lui a tous fait confiance. La loterie en France c'était nouveau. J'étais super heureuse, c'était un rêve", se souvient la jeune femme sur Europe 1.

Aujourd'hui elle craint de tout perdre. "Si maintenant on m'enlève ça, mon rêve part en fumée. Il faudrait que je reconstruise tout, il faudrait que je retrouve un appartement, j'ai peur de perdre la maison", s'inquiète-t-elle.