Air France : qui fait grève et quand

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avec AFP , modifié à
Après avoir évité une grève des hôtesses, la compagnie est confrontée à celles des pilotes.

Week-end du 29 juillet au 1er aout, week-end du 5 au 8 août : les menaces de grève se succèdent chez Air France, qui vient à peine d’éviter un mouvement des hôtesses et des stewards.

Au préavis de grève déposé par le syndicat de pilotes SNPL, majoritaire dans la profession, s’est en effet ajouté celui de trois syndicats minoritaires de pilotes. Bilan : Air France multiplie les discussions pour éviter un blocage de ses avions pendant les jours les plus chargés de la période estivale.

Grève du 29 juillet au 1er aout : peu de risque

C’est le menace de grève la plus récente : trois syndicats de pilotes, le Spaf, l'Alter et R'Ways (près de 30% des voix à eux trois), ont déposé un préavis de grève du 29 juillet au 1er août. Ce mouvement ne devrait néanmoins pas perturber le trafic, a affirmé la compagnie aérienne.

Comme les hôtesses et stewards avant eux, les pilotes protestent contre l’organisation des futures bases en province. Prévu pour concurrencer les compagnies à bas coûts, ce plan va se traduire par une augmentation des heures travaillées par jour et des rotations quotidiennes.

"La direction veut la réaliser au détriment des pilotes en augmentant notre productivité de 15% sur l'année avec quasiment le même salaire", a précisé le Spaf, avant d’ajouter "qu'avec cet accord, les pilotes devront travailler plus de 12 heures par jour, ce qui est très limite pour la sécurité".

Grève du 5 au 8 aout : la plus sérieuse

L'autre appel à la grève, jugé bien plus sérieux, a été lancé mi-juillet par le syndicat SNPL, très majoritaire parmi les pilotes de ligne. Cette menace de grève ne concerne d’ailleurs pas qu’Air France mais toutes les compagnies.

Leurs revendications concernent la réforme de la Caisse de retraite du personnel navigant. Votée en 2008 mais pas encore appliquée, elle prévoit l'augmentation des pensions des pilotes. Le gouvernement a nommé un médiateur début juillet, en vain. Ce qui n’empêche pas le ministre des Transports, Thierry Mariani, de rester optimiste et "d'espérer que ce préavis de grève restera un préavis sans suite".

Grève silencieuse des mécaniciens depuis juin

Outre ces deux menaces de grève et celle évitée de justesse mi-juillet, Air France est aussi confronté à un mouvement chez les mécaniciens depuis le 13 juin. Ces derniers débrayent quotidiennement à l'appel des syndicats SNMSAC, CGT et Sud Aérien pour des revalorisations salariales.

"Plus de 80% des mécaniciens au sol" observent des "débrayages quotidiens de une à huit heures, mais Air France met tout en oeuvre pour contrer notre action", fustige Yann Pallanca du SNMSAC expliquant que "les retards sont masqués par des pseudo-attentes bagages ou des pseudo-encombrements aériens".