98 personnes signent une lettre de soutien à Agnès Saal

Agnès Saal
Agnès Saal © DOMINIQUE FAGET / AFP
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G.S. , modifié à
Une lettre écrite à François Hollande dénonce "une sanction en réalité sans aucune proportion aux faits reprochés" à l'encontre de l'ex-patronne de l'INA. 

Ils dénoncent une "injustice". Une lettre, signée par 98 personnes, a récemment été envoyée à François Hollande pour défendre Agnès Saal, l'ancienne présidente de l'INA, mise en cause, en avril dernier, dans un scandale de frais de taxi. L'ex-patronne du Centre Pompidou et de l'Institut national de l'audiovisuel, exclue de la fonction publique pour deux ans, dont six mois ferme, par François Hollande, est visée par deux enquêtes préliminaires : la première, ouverte par le parquet de Créteil, concerne 40.000 euros de frais de taxi quand elle présidait l'Ina ; la seconde, dirigée par le parquet de Paris, concerne 38.000 euros de notes présentées entre janvier 2013 et avril 2014 quand elle était directrice générale du centre Georges-Pompidou.

Agnès Saal, "victime expiatoire". À l'initiative de cette lettre, publiée intégralement par le site du Point : Alain Bonhomme, inspecteur général des affaires culturelles honoraire, "l'un des plus fervents défenseurs d'Agnès Saal". La lettre voit dans l'ex-patronne de l'INA une "victime expiatoire", devant "supporter seule les procès médiatiques et rappels à la régularité que justifieraient les errements dont la haute administration et les présidences d'établissements publics sont, à tort ou à raison, accusées". 

Selon les signataires, la faute d'Agnès Saal "se limite (... ) à avoir, dans une situation familiale particulièrement douloureuse, donné à son fils le code de son abonnement de taxi et de ne pas en avoir contrôlé l'usage. Cette faute, elle ne l'a pas niée. Elle en a immédiatement remboursé le coût à l'Ina. Et ce coût était sans commune mesure avec les économies de dépenses liées à la fonction de président (frais de taxi compris) qu'elle a réalisées dans cet établissement et surtout avec celles que la qualité de sa gestion a opérées dans toutes les structures dont elle a été responsable". Ils dénoncent ainsi "une sanction en réalité sans aucune proportion aux faits reprochés, eux-mêmes systématiquement majorés dans le rapport servant de base aux poursuites". 

La révélation de cette lettre intervient au moment où la principale concernée donne sa première interview, au Monde, depuis sa mise en cause (le résumé ici).