30 ans de réclusion requis contre Bissonnet

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avec AFP , modifié à

L'avocat général a demandé mercredi à la cour d'assises de l'Aude de confirmer la peine de 30 ans de réclusion criminelle prononcée en première instance contre Jean-Michel Bissonnet. Accusé d'avoir commandité l'assassinat de son épouse, il est rejugé en appel à Carcassonne. Manon Brignol a également requis la confirmation des peines prononcées par la cour d'assises de l'Hérault contre les deux coaccusés du riche retraité de 64 ans : 20 ans de réclusion contre Méziane Belkacem, 8 ans de prison contre le vicomte Amaury d'Harcourt.

Jean-Michel Bissonnet "est un manipulateur extraordinaire", qui a fait appel à "plus faibles que lui", le jardinier et l'aristocrate, "instrumentalisés, manipulés et pour tout dire piégés", a assuré l'avocat général. Méziane Belkacem était, lui, "taillable et corvéable à merci, un homme de peine, un soumis incapable de prendre une initiative, mais un bon exécutant" qui vouait une admiration sans borne à son patron, a-t-elle dit. Quant à Amaury d'Harcourt, le "sulfureux vicomte", "l'aventurier fantasque", il a été poussé par "son sens hors du commun de l'amitié".

Méziane Belkacem, le jardinier et laveur de carreaux occasionnel des Bissonnet, a assuré avoir abattu Bernadette Bissonnet de deux coups de fusil de chasse le 11 mars 2008 pour le compte de du mari de cette dernière et contre la promesse de 30.000 euros. Amaury d'Harcourt, 86 ans, ancien ami de Jean-Michel Bissonnet, est poursuivi pour avoir participé aux préparatifs du crime et avoir caché l'arme.

Le verdict est attendu jeudi.