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Louis de Raguenel, édité par Loane Nader
À l'occasion de ce lundi 1er mai, plus de 300 rassemblements sont programmés dans le pays. Pour sécuriser les cortèges, certaines mairies ont autorisé l'usage de drones, une mesure qui n'a pas manqué de faire l'objet de plusieurs recours, notamment pour le motif d'atteinte aux libertés des manifestants.

Pour cette journée de Fête du Travail, à l'occasion de laquelle plusieurs centaines de manifestations sont organisées, les forces de l'ordre se sont préparées à assurer leur sécurité à l'aide d'un nouveau dispositif. Les drones seront désormais utilisés pour sécuriser les cortèges après avoir été autorisés par plusieurs mairies. 

Une première expérimentation de cette technologie s'était déjà faite dans le Tarn lors d'une mobilisation contre le prolongement d'une autoroute. Cette nouvelle pratique est désormais possible grâce au décret du 19 avril dernier permettant aux préfets l'utilisation des drones. Très précise et encadrée, elle peut uniquement se faire dans le but d'assurer "la sécurité de rassemblements de personnes sur la voie publique, pour maintenir ou rétablir l'ordre".

Atteintes aux libertés

Ainsi, les drones ne peuvent pas être utilisés dans le but de collecter des preuves ou des éléments d'enquête. La captation de sons ou la reconnaissance faciale par exemple, sont proscrites. Ces outils peuvent donc seulement servir à aider les policiers et gendarmes à gérer au mieux les effectifs, pour être plus réactifs face aux mouvements de foule. 

Évidemment, l'usage de ces appareils n'allait pas aller sans que plusieurs recours ne se fassent pour des motifs d'atteintes aux libertés, que la justice a étudié. Pour le moment, aucune utilisation n'a été totalement empêchée pour autant. Par exemple à Rouen, la durée de déploiement des aéronefs a été limitée entre 9 heures et 14 heures au lieu de 18 heures initiales souhaitées par la préfecture. Au-delà de la question opérationnelle, les sujets de sécurité et de liberté créent une fois de plus le débat.