Un ovni va s'écraser sur Terre le 13 novembre

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Des centaines de milliers de déchets spatiaux orbitent autour de notre Terre. © capture d'écran
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Noémi Marois
Cet objet, probablement un déchet de fusée, devrait se consumer lors de son entrée dans l'atmosphère.

Un ovni va s'écraser sur Terre dans une poignée de jours. Mais pas de panique, il ne s'agit pas d'une soucoupe avec des extraterrestres, mais réellement d'un objet volant non identifié. C'est ce qu'a annoncé l'Agence spatiale européenne (ESA) le 22 octobre. Le vendredi 13 novembre prochain, aux alentours de 7h20, il fera son entrée dans notre atmosphère. A priori, sans danger pour les habitants de la Terre, selon les scientifiques.

 

Cache-cache. Déjà observé en 2013, puis perdu de vu, WT1190F -son nom- a fait de nouveau son apparition sur une orbite terrienne il y a trois semaines. Grâce à leurs observations, les chercheurs à l'origine de sa découverte ont pu avancer quelques hypothèses sur son origine.

 

Un déchet de mission Apollo ? Mesurant entre un et deux mètres, il aurait été fabriqué par l'homme. Ses 10% d'eau seulement empêche d'en faire une roche spatiale. Cette proportion serait cependant compatible avec un étage supérieur de fusée ,par exemple.

 

"Il est également possible que les débris remontent à plusieurs décennies, peut-être même à l’ère Apollo", rapportent les auteurs de l'article. Et de rappeler qu'en 2002, un objet qui avait été vu en train d’orbiter autour de la Terre en 2002 avait finalement été identifié comme étant un bout de la fusée Saturn V, celle qui avait envoyé les premiers Hommes sur la Lune.

 

Rendez-vous au Sri Lanka ? Les scientifiques ont pu aussi dessiner sa future trajectoire. Pas de doute selon eux, cet ovni entrera bien en collision avec la Terre. Mais sans aucun danger. Une fois entré dans l'atmosphère, il devrait en effet se consumer. Vu sa taille, un fragment atteindra peut-être la surface terrienne. Selon les calculs, il devrait atterrir à une centaine de kilomètres de la côte sud du Sri Lanka. "Sa masse ne sera pas suffisante pour représenter une menace pour la zone", explique l'ESA sur son site. L'agence promet cependant un beau spectacle. WT1190F en combustion sera en effet très brillant l'espace de quelques secondes.

 

L'entrée de WT1190F dans notre atmosphère pourrait ressembler à cette météorite prise en photo en décembre 2009, nuit noire en moins.

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Observation. Pour l'ESA, l'arrivée de cet ovni est une opportunité rare. Pour l'occasion, elle va lancer une campagne d'observation afin de recueillir le plus d'informations possibles. L'arrivée de WT1190F est en effet l'occasion d'observer le comportement d'un débris humain spatial de retour sur Terre après une longue errance.

 

 

 

Les débris spatiaux, un danger… pour les satellites. Ils peuvent nous faire peur à raison mais en réalité, c'est dans l'espace que les débris spatiaux font le plus de dégâts. Selon les évaluations, l'environnement proche de la Terre est devenu une véritable poubelle. Selon les experts, entre 15.000 et 23.000 débris de plus de 10 cm et entre 200.000 et 500.000 de plus de 1 cm sont susceptibles de heurter des satellites actifs, des lanceurs ou des navettes. Même la Station spatiale internationale (ISS) n'est pas à l'abri d'une menace. En novembre 2014, elle avait même dû manœuvrer en urgence afin d'éviter d'être heurtée. Quand on sait que la vitesse de ces débris dépassent parfois les 40.000 km/h, les dégâts causés peuvent être irrémédiables. C'est pourquoi l'ESA se donne comme objectif d'envoyer dans l'espace en 2021 une sorte d'aspirateur géant afin de faire place nette.