Perturbation transport 1:29
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, édité par Mathilde Durand , modifié à
Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit, notamment dans les transports en commun, les commerçants s'inquiètent à l'approche des fêtes de Noël. Les boutiques sont vides depuis jeudi. Un an après le début des gilets jaunes, ils s'avouent usés par la situation. 
REPORTAGE

Le trafic à la SNCF et à la RATP sera encore très perturbé en Île-de-France ce week-end. Et la mobilisation contre la réforme des retraites pourrait encore durer. A quelques semaines de Noël, les commerçants sont inquiets. Les rues sont désertes, les axes mal desservis. Ils craignent pour leur fin d’année. "Là, les grèves, l’an dernier, c’était les gilets jaunes. A un moment donné, on est usé, on ne sait pas ce que sera demain", déplore Isabelle. Elle tient un magasin de jouets pour bébé, dans le 15ème arrondissement. Sa boutique est désespérément vide depuis jeudi, et elle broie du noir.

"Les gens sont un peu tendus"

Elle craint que cette grève ne pèse sur sa fin d’année et mise sur les riverains. "Les gens du quartier ne vont pas pouvoir circuler alors j'espère qu'ils vont rester ici. Et qu’on pourra sauver samedi et dimanche." A quelques mètres, Edouard, caviste, est dans la même situation. Pour lui le problème est plus profond que la grève : les Français consomment de moins en moins. "C’est un peu compliqué, les gens sont un peu tendus. Par rapport à la fréquentation, on est sur du moins 20,25% par rapport à l’année dernière. J’aimerais bien que cela démarre ce week-end et que ça n’arrête pas jusqu’à fin décembre."

Dans les centres commerciaux, comme celui de Beaugrenelle dans le même arrondissement, la situation est identique. A noter que les grandes enseignes peuvent tout de même compenser avec les ventes sur internet. Dans ce magasin de jeu vidéo, le week-end s’annonce calme. "On est très mal desservis à cause de la ligne 10 qui est complètement coupée", explique ce vendeur. "Nous on va devoir au niveau des effectifs modifier complètement les plannings. On se prépare du coup pour l’après-grève, on remet le magasin à flot". Dans toutes les boutiques, le même réflexe : on réarrange les vitrines, ajuste les présentoirs, met les promotions en avant. Il ne faudra pas rater les rares clients qui sortiront ce week-end.