Les Émirats arabes unis échouent à devenir le quatrième pays à poser le pied sur la Lune

Les Emirats arabes unis n'ont pas réussi à devenir le quatrième pays à se poser sur la Lune.
Les Emirats arabes unis n'ont pas réussi à devenir le quatrième pays à se poser sur la Lune. © AFP
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Louise Sallé, édité par Romain Rouillard avec AFP / Crédits photo : AFP , modifié à
Abu Dhabi a tenté ce mardi soir de faire atterrir un petit robot prénommé Rashid sur la Lune. L'opération devait permettre à la monarchie pétrolière d'acquérir un savoir-faire dans l'exploration du système solaire. Mais l'entreprise japonaise, en charge du processus d'atterrissage, a indiqué avoir perdu la communication avec l'engin.

Les Émirats arabes unis n'ont pas rejoint les États-Unis, la Russie et la Chine. C'était pourtant l'objectif que visait Abu Dhabi à travers un petit robot de dix kilos prénommé Rashid. Ce rover qui tentait ce mardi soir d'atterrir sur la Lune, aurait fait de la monarchie pétrolière le quatrième pays du monde à se poser sur notre satellite. Mais l'entreprise japonaise Ispace, en charge du processus d'atterrissage de l'engin, a indiqué avoir perdu le contact avec son alunisseur au moment fatidique. 

"Nous avons perdu la communication donc nous devons considérer que nous n'avons pas pu achever l'atterrissage sur la surface de la Lune", a déclaré Takeshi Hakamada, dirigeant et fondateur de la start-up. 

Un budget annuel de 10 milliards d'euros

L'opération aurait représenté un accomplissement de taille pour ce petit pays de moins de 10 millions d'habitants qui consacre chaque année près de 5 milliards d'euros à l'espace, soit deux fois plus que le budget français.

"La démarche des Emiratis, c'est d'acquérir le savoir-faire de l'exploration du système solaire, qui est très particulier en termes de navigation, en termes d'insertion en orbite. Leur démarche est tout à fait particulière dans la mesure où ils ont des moyens financiers importants et qu'ils peuvent se permettre finalement d'acheter tout au départ et ensuite d'apprendre. Et puis, petit à petit, ils vont acquérir le savoir-faire", expliquait à Europe 1 Francis Rocard, responsable du programme d'exploration du système solaire au Centre national d'études spatiales. 

Le succès de l'opération était loin d'être garanti

Équipé d'instruments de mesure, ce rover devait explorer le cratère Atlas, observable sur la face visible de la Lune et en réaliser une analyse géologique et minéralogique très précise. Le succès de cette mission était loin d'être garanti. En avril 2019, l'organisation israélienne SpaceIL avait ainsi vu sa sonde s'écraser sur la surface de la Lune. L'Inde avait également tenté en 2019 de faire atterrir une sonde, nommée Vikram, mais celle-ci avait subi le même sort.