La première mission spatiale arabe vers Mars a décollé du Japon

La sonde émiratie "Al-Amal" (Espoir), première mission spatiale arabe vers la planète Mars, a décollé lundi depuis le centre spatial de Tanegashima (sud-ouest du Japon), après deux reports de son départ la semaine dernière en raison du mauvais temps.
La sonde émiratie "Al-Amal" (Espoir), première mission spatiale arabe vers la planète Mars, a décollé lundi depuis le centre spatial de Tanegashima (sud-ouest du Japon), après deux reports de son départ la semaine dernière en raison du mauvais temps. © Handout / NASA / AFP
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avec AFP
Le programme émirati inaugure cet été une véritable ruée vers Mars, puisque deux autres missions non habitées, l'une chinoise, l'autre américaine, doivent prochainement partir vers cette planète en raison d'une fenêtre de tir favorable depuis la Terre.

La sonde émiratie "Al-Amal" (Espoir), première mission spatiale arabe vers la planète Mars, a décollé lundi depuis le centre spatial de Tanegashima (sud-ouest du Japon), après deux reports de son départ la semaine dernière en raison du mauvais temps.

"Le lanceur H-IIA numéro 42 transportant la mission Espoir vers Mars des Emirats (...) a décollé à 06H58 et 14 secondes heure japonaise" (dimanche 21H58 GMT), selon un communiqué de Mitsubishi Heavy Industries, l'entreprise japonaise chargée d'assurer le lancement de la sonde, qui était diffusé en ligne en direct. Cinq minutes après son départ dans un ciel radieux, la fusée transportant la sonde a largué ses premiers propulseurs et respectait la trajectoire prévue.

L'objectif ? Etablir une colonie humaine sur Mars d'ici moins d'un siècle

Sarah al-Amiri, directrice adjointe du projet et également ministre des Technologies avancées des Emirats, a fait part de son "sentiment indescriptible" au moment du décollage. "C'est le futur des Emirats arabes unis", a-t-elle déclaré à la chaîne Dubaï TV depuis le centre de lancement japonais. Engin spatial non habité, Al-Amal devrait commencer à orbiter autour de Mars d'ici février 2021, marquant le 50e anniversaire de l'unification des sept principautés qui forment les Emirats arabes unis. Une fois sur place, la sonde doit faire le tour de la planète rouge pendant toute une année martienne de 687 jours terrestres. L'objectif est de fournir une image complète et inédite de la dynamique du temps dans l'atmosphère de Mars.

Le programme émirati inaugure cet été une véritable ruée vers Mars, puisque deux autres missions non habitées, l'une chinoise, l'autre américaine, doivent prochainement partir vers cette planète en raison d'une fenêtre de tir favorable depuis la Terre. Plus connus pour leurs immenses réserves de pétrole et de gaz naturel, leurs gratte-ciel et leur goût du luxe, les Emirats arabes unis ambitionnent de devenir un acteur majeur dans le domaine des sciences et des technologies. En septembre dernier, Hazza al-Mansouri est ainsi devenu le premier Emirati envoyé dans l'espace, au côté d'un équipage de trois membres à bord d'une fusée russe Soyouz. L'astronaute est aussi le premier citoyen arabe à visiter la Station spatiale internationale (ISS). Les ambitions du richissime Etat du Golfe vont encore plus loin puisqu'il projette d'établir une colonie humaine sur Mars d'ici moins d'un siècle. Afin de s'y préparer, il prévoit de créer une "cité scientifique" dans le désert en périphérie de Dubaï, pour simuler les conditions martiennes et développer la technologie nécessaire pour coloniser la planète rouge.