La Nasa échoue à agrandir l'ISS avec un module gonflable

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Malgré plusieurs heures de tentative, la Nasa a échoué jeudi à déployer le BEAM. © HANDOUT / NASA TV / AFP
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avec AFP , modifié à
Jeudi, l'agence spatiale américaine n'a pas réussi à déployer un module gonflable d'un volume de 16 m3.

La Nasa a rencontré des difficultés jeudi pour déployer le premier module gonflable expérimental, développé avec la société américaine Bigelow Aerospace et qui est amarré à la Station spatiale internationale (ISS), les ingénieurs s'efforçant de comprendre l'origine de ce dysfonctionnement.

Plusieurs heures de tentative. "La Nasa et Bigelow Aerospace travaillent en étroite collaboration pour déterminer les raisons pour lesquelles le module ne s'est pas entièrement déployé aujourd'hui (jeudi) comme prévu", a indiqué une porte-parole de l'Agence spatiale américaine. Les efforts pour déployer le "Bigelow Expandable Activity Module" ou BEAM, ont été arrêtés après plusieurs heures de tentative pour faire entrer l'air dans le module, avait précisé auparavant la Nasa. L'agence spatiale a indiqué en fin de journée qu'elle ne ferait pas de nouvelle tentative de déploiement vendredi mais qu'elle prévoyait une conférence de presse pour faire le point. 

Moins d'espace lors de l'envoi. Le BEAM, d'une masse de 1,4 tonne, a été acheminé à l'avant-poste orbital par le vaisseau de fret non-habité Dragon en avril dernier. Le grand avantage de ce module réside dans le fait qu'il prend nettement moins d'espace qu'une construction classique avant son déploiement : dégonflé, il peut entrer dans un cylindre de 1,7 mètre de longueur sur 2,3 m de diamètre. Une fois déployé, il multiplie son volume par 4,5 en se gonflant d'air respirable procurant un espace de 16 m3, soit l'équivalent d'une petite chambre.

Matériau très résistant. Cette capsule gonflable faite de Kevlar, un thermoplastique extrêmement résistant et qui se déploie grâce à des réservoirs d'air interne, pourrait devenir après expérimentation une ferme dans l'espace, un centre médical, un laboratoire ou une habitation. Les astronautes actuellement dans la Station spatiale devraient en principe entrer dans le module une fois déployé et y revenir plusieurs fois par an pendant la période de deux ans prévue pour cette expérience. Ils relèveront les données et mesures recueillies par les capteurs se trouvant à l'intérieur du BEAM et évalueront aussi régulièrement l'état du module.