La fusée Vega décolle enfin de Kourou

© Bill INGALLS / NASA / AFP
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avec AFP
La fusée Vega, premier "charter" de l'espace pour les Européens, reporté maintes fois en raison de la météo, a finalement décollé dans la nuit de mercredi à jeudi, selon un journaliste de l'AFP sur place.

La fusée Vega, premier "charter" de l'espace pour les Européens, reporté maintes fois en raison de la météo, a finalement décollé dans la nuit de mercredi à jeudi, selon un journaliste de l'AFP sur place. Le lanceur européen, le plus léger de la gamme Arianespace, s'est arraché de son pas de tir à 22H51 heure locale (01H51 GMT), un lancement annoncé seulement quelques heures plus tôt. Il faudra environ deux heures pour savoir si l'ensemble des satellites a pu être correctement placé sur orbite. 

"Le lanceur Vega et les 53 satellites à bord sont en configuration stabilisée et en totale sécurité"

Ce vol doit marquer le retour de la fusée depuis sa défaillance survenue à l'été 2019, qui avait entraîné sa destruction, par précaution. "Nous avons identifié la cause de cet anomalie et nous sommes prêts", a déclaré Stéphane Israël, le PDG d'Arianespace, quelques minutes avant le décollage de Vega. Vega représente un enjeu crucial pour l'Europe spatiale, qui va faire son entrée sur un marché en plein essor, où la concurrence - notamment celle de l'américain SpaceX - fait rage: la mission "VV16" est son premier lancement partagé (ou "rideshare"), qui doit placer en orbite basse 53 satellites pour le compte de 21 clients, issus de 13 pays différents.

"Le lanceur Vega et les 53 satellites à bord sont en configuration stabilisée et en totale sécurité", a assuré Arianespace avant le vol. La "grappe" de ce lancement partagé est constituée de sept petits satellites (pesant entre 15 et 150 kilos), ainsi que de 46 nano-satellites, plus légers. Leurs applications sont multiples, de l'observation de la Terre, à la communication, en passant par le développement technologique ou encore la recherche scientifique. Le dernier report du lancement, mardi, était dû au passage d'un typhon au-dessus d'une station de suivi en Corée du Sud. Avant cela il y a eu la crise du Covid-19, puis des conditions météorologiques particulièrement défavorables (forts vents d'altitude) cet été au-dessus de la Guyane.