Plusieurs rendez-vous de vaccination doivent être repoussés. Photo d'illustration. 1:58
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Lionel Gougelot, édité par Antoine Terrel avec AFP , modifié à
Dans les Hauts-de-France, un tiers des rendez-vous dans les centres de vaccination pour les quinze prochains jours doivent être annulés ou reprogrammés. Une situation qui touche également les Alpes-Maritimes et le Bas-Rhin et suscite des critiques des élus locaux. 

Malgré la volonté du gouvernement d'accélérer sa campagne de vaccination contre le coronavirus, de premiers ralentissements sont déjà constatés au niveau local. Jeudi, l'ARS Hauts-de-France a indiqué à l'AFP que des reprogrammations de rendez-vous de vaccination étaient nécessaires, faute d'un approvisionnement suffisant en doses. Et la situation touche d'autre régions. 

Ainsi, dans les Hauts-de-France, un tiers des rendez-vous pris dans les centres de vaccination pour les 15 prochains jours doivent être annulés et reprogrammés ultérieurement. 

"Je ne peux téléphoner que d'ici 15 jours"

Des personnes de plus de 75 ans qui étaient parvenues, parfois non sans mal, à s'inscrire pour une séance de vaccination, reçoivent donc actuellement un coup de téléphone pour leur indiquer que celle-ci est reportée, comme Jacqueline, une retraitée de 80 ans. "Mon rendez-vous était pour jeudi 16 heures. À 10h30, on m'a téléphoné pour me dire que la séance était annulée", raconte à Europe 1 cette habitante de Marcq-en-Baroeul. "Je n'ai pas de rendez-vous, poursuit l'octogénaire. Je ne peux téléphoner que d'ici 15 jours-trois semaines pour essayer d'en obtenir un."

Pourtant, se faire vacciner est très important pour cette retraitée. "C'est urgent, parce que j'ai du diabète et des problèmes pulmonaires", indique-t-elle encore, se disant aujourd'hui "au point mort". Et de conclure, inquiète : "Je ne sais pas comment je vais pouvoir me débrouiller". 

À Calais, l'ouverture d'un centre repoussée

Dans certaines villes comme Calais, ce sont 40% des demandes qui, d'ici la fin du mois, ne pourront pas être satisfaites faute de stocks de vaccin suffisant. D'ailleurs, dans la première ville du Pas-de-Calais, l'ouverture d'un nouveau centre prévue jeudi a été reportée au moins d'une semaine. Seule garantie apportée par l'ARS : les rendez-vous pour la deuxième injection de vaccin sont bien maintenus, les réserves de doses nécessaires étant assurées. 

Une situation qui touche d'autres régions

Et cette situation touche d'autres régions. Dans les Alpes-Maritimes, "des déprogrammations" ont été "faites sur des rendez-vous qui ont été pris", a indiqué jeudi sur France Bleu Azur le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier. La mairie de Nice a confirmé à l’AFP 250 reports entre les 17 et 19 janvier. Mardi, l'ARS du Grand Est avait également rapporté que plusieurs centres du Bas-Rhin avaient dû repousser d'une semaine leur date d'ouverture et fait état d'un "report des vaccinations prévues lundi 25 et mardi 26 janvier". 

Invité jeudi du 20 heures de TF1, Olivier Véran a reconnu que si "dans 95% des cas, les choses se déroulent de manière remarquable", "cela ne veut pas dire que tout est simple pour tout le monde". Le ministre de la Santé a expliqué "qu'un certain nombre de centres ont fait du surbooking", en prenant plus de rendez-vous que de doses disponibles, mais assuré que "les choses vont rentrer dans l'ordre". Par ailleurs, a-t-il ajouté, "nous rouvrons 500.000 places de vaccination entre le milieu et la fin du mois de février".