Covid : de nombreux créneaux restent vacants dans les centres de vaccination en France

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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Manon Bernard , modifié à

Le président de la République a manifesté son intention mardi d'accélérer la campagne de vaccination contre le coronavirus. Il a ainsi ouvert les injections aux personnes de plus de 70 ans et annoncé la mise en place de campagnes spécialisées mi-avril pour les professions exposées au virus. Or, dans les centres, certaines places sont déjà libres.  

La vaccination contre le coronavirus est une "course de vitesse", a affirmé mardi le président de la République lors de sa visite d'un centre de vaccination à Valenciennes, dans le Nord. Une compétition qu'Emmanuel Macron compte bien gagner en mettant un coup d'accélérateur aux livraisons de flacons de vaccins contre le coronavirus. Mais déjà dans plusieurs centres de vaccination français, plusieurs créneaux d'injection ne trouvent pas preneurs.

Plusieurs places vacantes pour se faire vacciner

A Niort, Mimizan, Yvetot ou Montélimar, plusieurs rendez-vous sont encore disponibles vendredi, voire ce week-end. Dans les Hauts-de-Seine, pour une première injection, il n'est plus nécessaire d'attendre deux mois, mais une à deux semaines, selon un responsable de centre.

Alors pour éviter de perdre des doses de vaccin anti-Covid, il faut s'adapter. "On est obligé de rappeler d'autres patients", confie Cyril Moesch, médecin à l'hôpital d'Ussel, en Corrèze. Mais cela implique quelques contraintes : "rappeler quelqu'un de 80 ans à 19 heures le soir, qui a déjà commencé à aller se coucher, c'est difficile... On a perdu aucune doses, heureusement mais on a galéré !"

"Il est nécessaire d'assouplir les critères d'éligibilité pour accéder à la vaccination"

Il existe plusieurs raisons pour expliquer les places vacantes. D'abord, la polémique sur le vaccin suédo-britannique AstraZeneca a freiné les prises de rendez vous. Mais il y a aussi davantage de centres de vaccination et de plus en plus de vaccins pour de moins en moins de volontaires dans les publics autorisés à y accéder.

C'est en tout cas ce que souligne Florian Bouquet, le président du conseil départemental du Territoire de Belfort. "On sent qu'on a atteint un palier et qu'il est aujourd'hui nécessaire d'assouplir les critères d'éligibilité pour accéder à la vaccination", explique-t-il. Pour lui, il serait désormais possible d'"envisager sereinement la vaccination généralisée, de l'ouvrir à l'ensemble des publics".

Dès samedi, les personnes de plus de 70 ans sans comorbidités vont pouvoir se faire vacciner. Et la campagne s'élargira mi-avril aux professions exposées au virus comme les enseignants ou encore les forces de l'ordre.