Vaccin papillomavirus : après un accident, l'enseignement catholique recommande la suspension

La vaccination dans ce collège de Loire-Atlantique était assurée par "les équipes du centre hospitalier universitaire de Nantes" (illustration).
La vaccination dans ce collège de Loire-Atlantique était assurée par "les équipes du centre hospitalier universitaire de Nantes" (illustration). © SHERRY YATES YOUNG / SCIENCE PHOTO / SYO / Science Photo Library via AFP
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Après le décès d'un collégien, victime d'une chute suite à un malaise post-vaccinal, le secrétariat général de l'enseignement catholique recommande aux collèges catholique sous contrat de "suspendre" la campagne de vaccination contre la papillomavirus, par "motif de précaution".

Le secrétariat général de l'enseignement catholique recommande aux collèges catholique sous contrat de "suspendre" la campagne de vaccination contre le papillomavirus, par "motif de précaution" après le décès d'un collégien, victime d'une chute suite à un malaise post-vaccinal, a-t-il indiqué mardi. "On n'est pas opposé à la vaccination, mais il s'est passé un évènement dramatique, et il me semble qu'à la fois par respect vis-à-vis de la famille mais aussi en invoquant le motif de précaution, il est nécessaire de suspendre cette vaccination", a déclaré à l'AFP Philippe Delorme, à la tête du secrétariat.

L'ARS exclut tout lien entre le vaccin et le malaise

Quelques jours avant les vacances scolaires d'automne, un élève de 5e du collège Saint-Dominique à Saint-Herblain près de Nantes (Loire-Atlantique) a fait une lourde chute qui a provoqué un traumatisme crânien, suite à un malaise survenu 15 minutes après une vaccination contre le papillomavirus au sein de son établissement, avait indiqué l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire. L'ARS, qui exclut tout lien entre le vaccin et le malaise, avait annoncé la mort, le 27 octobre, de l'adolescent. L'Agence a diligenté une enquête dont les résultats sont attendus le 8 novembre. De son côté, le parquet de Nantes a ouvert une enquête pour homicide involontaire.

Philippe Delorme dit attendre "les résultats des investigations" et réclame au ministre de la Santé et l'ARS davantage de moyens d'"encadrement", pour que "les conditions de vaccinations garantissent à 100% que ce drame ne puisse jamais se reproduire". Il souhaite plus de personnel dédié "pour mieux surveiller et accompagner les élèves susceptibles de faire un malaise vagal", a-t-il dit à l'AFP. "Le malaise vagal, c'est dans toute vaccination le premier risque. C'est la peur de l'aiguille, il n'y a là aucun lien avec le produit injecté. C'est un vaccin qu'on connaît très bien", a déclaré mardi matin sur RTL le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, qui "pense à la famille, à sa douleur, à sa tristesse à sa colère sans doute".

La vaccination dans ce collège de Loire-Atlantique était assurée par "les équipes du centre hospitalier universitaire de Nantes", a précisé le ministre. A la suite de cet accident, la campagne de vaccination avait été suspendue en Loire-Atlantique. Elle reprendra dès la rentrée le 6 novembre, a précisé lundi l'ARS. La campagne de vaccination de collégiens en classe de 5e contre les papillomavirus humain (HPV), à l'origine de nombreux cancers comme celui du col de l'utérus, a été lancée début octobre en France. Elle n'est pas obligatoire.