Vaccin AstraZeneca : "On répète aux patients que le bénéfice est supérieur au risque"

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Jean-Jacques Héry avec AFP, édité par Laetitia Drevet , modifié à

Les caillots sanguins doivent être répertoriés comme un effet secondaire "très rare" du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19, a jugé mercredi l'EMA, tout en estimant que la balance bénéfice/risque reste "positive". Sur le terrain, les médecins font leur possible pour rassurer des patients réticents.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé mercredi que les caillots sanguins devraient être répertoriés comme effet secondaire "très rare" du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19. Elle est cependant d'avis que le vaccin devrait continuer à être utilisé car la balance bénéfice/risque reste "positive". Même si aucun facteur de risque spécifique, comme par exemple l'âge, n'a été identifié, les doses sont, en France et dans plusieurs autres pays d'Europe, réservées au plus de 55 ans. Mais ces cas de thrombose, bien que rares, inquiètent aussi les patients éligibles. Sur le terrain, les soignants tentent de leur redonner confiance. 

"On va faire notre travail habituel"

"On va faire notre travail habituel. Quand on prescrit un médicament nouveau aux patients, on leur explique les avantages et les inconvénients de ce médicament. C’est une discussion qu’on est très habitués à avoir", explique le docteur Jacques Battistoni, président du syndicat de médecins MG France, au micro d'Europe 1. Depuis la brève suspension du vaccin AstraZeneca en mars, les conversations de ce type se sont multipliées. "On répète que le bénéfice est bien supérieur au risque", appuie-t-il. 

Avant de publier son avis mercredi, l'EMA a effectué un examen "approfondi" de 86 cas signalés, dont 18 mortels, sur environ 25 millions de personnes à avoir reçu le vaccin dans l'Union européenne et au Royaume-Uni. "Le comité de sécurité a confirmé que les avantages du vaccin AstraZeneca dans la prévention du Covid-19 l'emportent globalement sur le risque d'effets secondaires", a indiqué la directrice exécutive de l'EMA, Emer Cooke, lors d'une visioconférence.

Pas de facteur de risque spécifique identifié

Même si la plupart des cas de caillots sanguins ont été observés chez des femmes de moins de 60 ans, le régulateur européen n'a pas été en mesure d'identifier de groupe à risque. "Des facteurs de risque spécifiques tels que l'âge, le sexe ou les antécédents médicaux n'ont pas pu être confirmés", a expliqué Emer Cooke, soulignant que le vaccin est "très efficace" et "sauve des vies".