Vaccins anti-Covid : pourquoi le délai entre les deux doses a-t-il été raccourci ?

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Anne Le Gall, édité par Manon Bernard , modifié à

Le ministère de la Santé a annoncé mardi que le délai entre deux injections d’un vaccin anti-Covid à ARN messager, Pfizer ou Moderna, passe à minimum trois semaines. L’objectif affiché est de vacciner plus rapidement les Français avant les départs en vacances et de lutter contre la propagation du variant Delta, d’origine indienne.  

Nouvel assouplissement des règles de la vaccination contre le Covid-19. Désormais, les personnes vaccinées avec un vaccin à ARN messager (Pfizer ou Moderna) pourront recevoir leur deuxième dose trois semaines seulement après la première. Le ministre de la Santé l’a annoncé mardi. Et le gouvernement l’assure : cet assouplissement ne modifie en rien l’efficacité du vaccin contre le coronavirus

Pour que l'organisation des vacances ne freine pas la prise de rendez-vous, le ministre de la Santé a décidé d'assouplir les règles : une deuxième dose de vaccin est donc désormais possible trois semaines après la première. Le délai de 21 à 49 jours entre deux doses n’est pas une invention : il est prévu dans l'autorisation de mise sur le marché.

23 millions de doses de vaccin à ARN messager livrées en juin

Au départ, le délai avait été fixé à six semaines pour permettre un maximum de premières injections dans un contexte de livraisons au compte-gouttes. Mais désormais, les vaccins affluent : 23 millions de doses, essentiellement Pfizer et Moderna, doivent être livrées en juin. C'est deux fois plus qu'en avril. Les livraisons seront les mêmes en juillet et en août.

La deuxième injection doit toujours se faire au même endroit que la première. Mais il pourra s'écouler entre trois et sept semaines entre les deux injections. Cette nouveauté est prise en compte sur les plateformes de rendez-vous à compter de ce mercredi matin. L'objectif est aussi d'accélérer les deuxièmes injections face à la menace des variants. On le sait, avec deux doses, les vaccins à ARN messagers restent efficaces à plus de 85% contre le variant Delta qui inquiète. Ce variant d’origine indienne est même devenu majoritaire outre-Manche.