Urgences : plus de 200 manifestants à Paris pour réclamer des hausses de salaires et d'effectifs

Des manifestations ont lieu à Paris pour réclamer une hausse de salaires et de personnels.
Des manifestations ont lieu à Paris pour réclamer une hausse de salaires et de personnels. © PATRICE COPPEE / AFP
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avec AFP
Plus de 200 personnes ont manifesté à Paris ce jeudi, pour réclamer des hausses de salaires à hauteur de 300 euros, et des hausses d'effectifs.

La crise continue dans les urgences. Plus de 200 personnes des services d'urgence, en crise depuis bientôt trois mois, ont commencé à défiler jeudi à Paris, pour demander des hausses de salaires et plus d'effectifs, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Une délégation reçue par le cabinet d'Agnès Buzyn

Partis de Montparnasse, les manifestants, dont certains brandissaient une pancarte "Soignants méprisés, patients en danger", répondaient à un appel du collectif Inter-Urgences, soutenu par les syndicats CGT, SUD, FO et l'Association des médecins urgentistes de France. Le cortège s'est mis en marche vers 14h en direction du ministère de la Santé, où une délégation doit être reçue par le cabinet de la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn.

À l'origine de l'appel, le collectif Inter-Urgences a revendiqué 80 services en grève dans toute la France, près de trois mois après le début du mouvement né à l'hôpital parisien Saint-Antoine, après une série d'agressions. Les manifestants réclament des hausses de salaires de 300 euros net par mois, des hausses d'effectifs ou encore la sécurisation des locaux.

40% d'effectifs en moins en 10 ans

"Nous manquons de sécurité, nous subissons des agressions verbales et physiques régulières des patients", s'est indignée une infirmière de l'hôpital parisien Georges Pompidou, qui n'a pas souhaité donner son nom. "On a perdu près de 40% de l'effectif en 10 ans", a déploré de son côté Florent, infirmier depuis 13 ans au CHU de Bordeaux, "déterminé à poursuivre la grève".

Jeudi matin, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzin, a annoncé le lancement d'une mission de "refondation" des services d'urgence, promettant une "stratégie d'ensemble", lors du congrès des urgentistes, à Paris. Elle a également promis un soutien financier aux établissements connaissant des surcroîts d'activité, et s'est engagée à inciter les hôpitaux à "mobiliser plus largement" une prime de risque existante, de près de 100 euros brut par mois, pour les personnels paramédicaux.