Une 2ème greffe de coeur réussie sur un patient précédemment implanté d'une prothèse Carmat

À ce jour, onze patients sur 20 ont été implantés dans le cadre de l'étude clinique en cours. (Photo d'illustration)
À ce jour, onze patients sur 20 ont été implantés dans le cadre de l'étude clinique en cours. (Photo d'illustration) © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le patient avait été doté pendant cinq mois d'un cœur artificiel, a annoncé vendredi la société Carmat. 

Un deuxième patient doté pendant cinq mois d'un coeur artificiel Carmat a subi avec succès une greffe de cœur humain, a annoncé vendredi la société, signalant aussi un décès précoce dans son étude clinique, mais "sans rapport" selon elle avec sa prothèse.

Cette nouvelle transplantation cardiaque a été menée cet été à Astana, au Kazakhstan, sur un patient qui bénéficiait depuis cinq mois d'une prothèse Carmat. Avant lui, un premier patient avait pu être "explanté" de sa prothèse au bout de huit mois pour recevoir un greffon humain à la place, également à Astana, avait annoncé Carmat début août.

La mort d'un patient causée par un "choc septique". À ce jour, onze patients sur 20 ont été implantés dans le cadre de l'étude clinique en cours, soit un de plus que lors du précédent pointage effectué par la société en juillet. Parmi ces onze patients, un seul d'entre eux est mort moins d'un mois après avoir été implanté, a révélé vendredi Carmat.

Sa mort a été causée par un "choc septique", c'est-à-dire les complications d'une infection, une raison "purement médicale" qui est "sans rapport avec la prothèse", a précisé vendredi lors d'une conférence de presse à Paris le chirurgien cardiaque Christian Latrémouille, consultant de Carmat.

Carmat attend de voir le taux de survie à six mois pour les 20 patients. Le taux de survie à un mois atteint ainsi 91% pour le moment, mais c'est le taux de survie à six mois sur l'ensemble des 20 patients qui sera décisif pour mesurer la réussite de cet essai "pivot", visant à obtenir le feu vert commercial européen (marquage CE) courant 2019. Carmat prévoit toujours d'implanter le dernier patient de cette étude d'ici à la fin décembre, notamment en augmentant le nombre de pays participants.

Le premier patient de l'étude pivot avait été implanté à Nantes à l'été 2016, mais son décès inopiné quelques mois plus tard, causé selon Carmat par une erreur de sa part en manipulant les batteries de sa prothèse, avait entraîné la suspension de l'essai.