La viande d'un "agneau-méduse" se retrouve par erreur dans une assiette

Agneau illustration AFP 1280
© ALBERTO PIZZOLI / AFP
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B.G. avec AFP , modifié à
"Le Parisien" affirme dans son édition de mardi qu'un agneau modifié avec une protéine de méduse, créé pour la recherche, a été envoyé à l'abattoir par erreur après une confusion à l'Inra.  

Un "agneau-méduse" à l'abattoir. C'est une erreur qui fait grand bruit. Une agnelle génétiquement modifiée avec une protéine de méduse par l'Institut national de recherche agronomique (Inra) s'est retrouvée dans la chaîne alimentaire à l'automne dernier et a été commercialisée, assure mardi Le Parisien.  En novembre 2014, cette agnelle baptisée "Rubis" a été envoyée à l'abattoir avec des animaux normaux et sa viande a été mise en vente et achetée par un particulier en Ile-de-France, écrit le quotidien citant des sources de l'Inra et des sources judiciaires. 

Impossible de savoir qui l'a mangé. L'agnelle-méduse "s'est retrouvée dans une assiette! Qui l'a mangée ? Nul ne sait. On sait juste que sa viande est sortie d'un abattoir francilien en novembre 2014", s'inquiète Le Parisien qui a fait sa une de "la folle affaire du mouton OGM". L'Inra, qui assure que la consommation de cette viande ne présente pas de risque sanitaire, a diligenté une enquête interne avant de saisir la justice la semaine dernière pour "mise sur le marché d'un produit consistant en organismes génétiquement modifiés ou contenant de tels organismes", précise le journal.

La justice saisie. L'Institut met en avant des "actes de malveillance" de la part d'employés de l'Unité commune d'expérimentation animale (UCEA) mais de nombreux dysfonctionnements ont été relevés sur les sites de Jouy-en-Josas, dans les Yvelines, et Bressonvilliers, dans l'Essonne. Dans un contexte de multiplication des affaires mettant en cause la qualité et la sécurité sanitaire de la viande dans un pays marqué par le scandale de la "vache folle", la justice a été saisie par la direction de l'Inra.

Le parquet de Meaux a transmis l'affaire au pôle de santé publique du tribunal de Grande instance de Paris. "Le fait qu'un mouton modifié avec des gènes de méduses en laboratoire puisse se retrouver dans le commerce est simplement inacceptable", s'indigne Stéphane Albouy dans l'éditorial du Parisien/Aujourd'hui en France. "Les autorités judiciaires et administratives doivent faire en sorte que cela ne se reproduise jamais."