Cette technologie pourrait être porteuse d'espoir pour la transplantation d'organes. 1:32
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Yasmina Kattou, édité par Ophélie Artaud
Une technologie, trouvée par des chercheurs américains de l'université de Yale, pourrait susciter un réel espoir pour la greffe d'organes. Ces derniers sont parvenus à réanimer des organes de porcs alors que le sang ne circulait plus dans ses organes, après un arrêt cardiaque, ce qui permet aux cellules d'être presque intactes. Explications.

Il ne s'agit pas de réveiller les morts, mais presque. Une technologie pourrait révolutionner le monde de la greffe. Après un arrêt cardiaque de plus d'une heure, des organes de porcs ont été réanimés alors que le sang ne circulait plus dans ses organes. Une prouesse réalisée par des chercheurs américains de l'université de Yale. Les scientifiques ont donc réussi à inverser les processus de mort cellulaire.

Rétablir la circulation du sang dans les organes

Le sang est pompé de l'organisme du porc, filtré par dialyse et réoxygéné. La moitié de ce sang est ensuite mélangé à plusieurs composés chimiques, 13 au total, dont une partie est gardée secrète par les chercheurs. Ce cocktail est de nouveau perfusé pour rétablir la circulation du sang dans les organes. Grâce à ce système, le porc n'a pas ressuscité de son arrêt cardiaque, mais les cellules de ses organes sont restées presque intactes. Une découverte qui pourrait révolutionner les transplantations.  "L'organe le plus sensible, c'est le cerveau. On sait qu'après trois minutes de non-vascularisation, il y a des lésions qui sont irréversibles. Avec ce produit, l'expérience montre que même après une heure d'arrêt circulatoire complète, il y a une reprise totale de l'activité de ces organes, donc la potentialité de pouvoir les greffer", explique Jean-Etienne Bazin, professeur en réanimation à l'université de Clermont-Ferrand.

 

Alors, avant de savoir si ce système est utilisable chez l'homme, il faudrait que les organes de porc soient transplantés à d'autres porcs pour voir s'ils fonctionnent toujours normalement, tempère le médecin. Il faudrait également s'assurer que le produit est bien toléré chez l'homme.