Et si votre foie était trop gras ? Environ un français sur cinq est touché par ce phénomène, plus connu sous le nom de la maladie du soda ou la NASH. Elle désigne une accumulation de graisses dans les cellules du foie. Dans le monde, près d'un milliard de personnes seraient concernées par cette maladie.
Mais avoir un foie gras, favoriserait-il la contraction du Covid-19 ? Les chercheurs de l'institut Nutrition, métabolismes et cancer de Rennes des chercheurs de l'INSERM, se sont penchés sur la question et ont découvert que la graisse accumulée dans les cellules du foie entraîne la surproduction d'une enzyme dans l'organisme. Cette protéine est impliquée dans la régulation de la pression artérielle, mais elle permet aussi au Covid de mieux s'accrocher aux cellules.
"C'est comme si on augmentait le nombre des portes d'entrée dans une maison"
"Cette enzyme est le récepteur que le SARS-CoV-2 utilise infecter les cellules. C'est comme si on augmentait le nombre des portes d'entrée dans une maison. Plus il y a de portes d'entrée dans une maison, plus facilement, on peut y entrer. De la même façon, si on ajoute des portes d'entrée au virus dans les cellules, l'infection sera facilitée", explique au micro d'Europe 1, Orlando Musso, chercheur à l'INSERM et responsable de l'étude.
Les formes graves du Covid seraient donc plus importantes chez les personnes atteintes par la maladie du foie gras. Cette découverte montre l'intérêt de limiter la production de cette enzyme. Pour y arriver, cela passe par un foie en bonne santé grâce à une alimentation moins grasse et moins sucrée.