Sachet de nicotine 1:32
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Alexis de la Fléchère, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : JAMES ARTHUR GEKIERE / BELGA MAG / BELGA VIA AFP , modifié à
Dans le cadre de son plan anti-tabagisme, le gouvernement souhaite interdire les "puffs", ces petites cigarettes électroniques jetables. La loi visant à les interdire devrait être discutée dans les prochaines semaines à l'Assemblée nationale. En attendant, l'Alliance contre la tabac s'inquiète maintenant de la montée en puissance des perles de nicotine.

Une nouveauté toute aussi nocive ? Alors que la proposition de loi visant à interdire les puffs, des cigarettes électroniques jetables aromatisées, devrait être discutée dans les prochaines semaines à l'Assemblée nationale, l'Alliance contre le tabac s'inquiète aujourd'hui de la montée en puissance d'un nouveau piège addictif : les perles de nicotine. Un jeune sur dix a déjà testé ce nouveau produit.

Une technique connue et dangereuse

Un jeune sur dix, c'est le chiffre avancé par l'Alliance contre le tabac. Et ce produit est vendu sous deux formes : des billes, comme des espèces de bonbons, placées sous la langue, ou sous forme de poudre nicotinique, vendu en sachet et placé au niveau de la gencive. Dans ce produit, il n'y a pas de tabac à l'intérieur, uniquement de la nicotine absorbée par la muqueuse de la bouche. Et là aussi, pour le côté récréatif, les fabricants proposent différents parfums (menthe fraîche, fruits rouges...). La technique est connue et dangereuse, selon le professeur Loïc Josseran, président de l'Alliance contre le tabac.

"Une fois qu'on est rentré de façon récréative dans cette addiction à la nicotine, derrière, la voie de sortie la plus observée dans les travaux internationaux, ça reste la cigarette. On n'est pas sur un mode de distribution de nicotine pharmacologique, au même titre que le sont les substituts nicotiniques", alerte le spécialiste au micro d'Europe 1. Pour lui, "il faut donc que les gouvernements aient une forme de courage politique qui permette de lutter efficacement contre ces industriels qui n'ont qu'un seul objectif : s'emparer de nos enfants à travers la dépendance qu'ils leur distillent". Ces nouveaux produits sont arrivés en France cet été et niveau prix, cela varie de 5 à 11 euros en fonction des marques.