Le gouvernement souhaite interdire prochainement ces cigarettes électroniques jetables. 1:21
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Antoine Bienvault / Crédit photo : MAEVA DESTOMBES / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Dans le cadre de son plan anti-tabagisme, le gouvernement souhaite interdire les "puffs", ces petites cigarettes électroniques jetables, très populaires chez les adolescents et vendues entre 6 et 10 euros. Un coup dur pour ces consommateurs, souvent très jeunes et parfois véritablement accros.

Ces petites cigarettes colorées au goût acidulé, jetables et très prisées des adolescents, pourraient bientôt ne plus envahir les abords des collèges et lycées. Dans le cadre de son plan anti-tabagisme, le gouvernement souhaite interdire la puff (bouffée en anglais), au grand dam des consommateurs, parfois très jeunes et souvent véritablement accros. 

Au comptoir d'un bureau de tabac de la région parisienne, Allan, la vingtaine, vient faire le plein de cigarettes aromatisées dont il raffole depuis un an. Ce qui était au départ un simple divertissement est aujourd'hui devenu une véritable addiction. "Je suis à une puff par jour. Après, ça dépend, parfois, je peux en fumer deux. Mes patrons m'autorisent à fumer donc je fume. C'est ça le problème de la puff. C'est qu'on fume partout", reconnaît-il. 

"On pourra toujours trouver des puffs de contrebande"

Bien qu'elles ne contiennent que très peu de nicotine, c'est surtout le geste qui rend accro. Léo, lui non plus, ne peut plus s'en passer, au point d'imaginer déjà d'autres solutions pour contourner l'interdiction. "Je risque d'acheter plusieurs cigarettes électroniques pour toujours en avoir une sur moi. Et on pourra toujours trouver des puffs de contrebande. Ça se retrouve vraiment partout sur les réseaux sociaux". 

Néanmoins, cela représentera inévitablement un manque à gagner pour les buralistes qui constatent tous les jours l'engouement autour du produit. "Sur les puffs, on marche bien. On perdra quand même un peu de chiffre d'affaires. On a des adultes qui viennent acheter ça, mais cela reste majoritairement pour les jeunes". Raison pour laquelle le gouvernement souhaite les interdire pour éloigner ces jeunes de la tentation du tabac.