Rapport sur le médicament : sur le Levothyrox, il y a eu "retard au démarrage" des autorités sanitaires

Le Dr Kierzek a remis son rapport lundi à la ministre de la Santé.
Le Dr Kierzek a remis son rapport lundi à la ministre de la Santé. © Europe 1
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Antoine Terrel , modifié à
Le co-président de la mission sur le médicament, qui a remis un rapport lundi à la ministre de la Santé, était l'invité de Mathieu Belliard sur Europe 1. 

Comment améliorer les informations liées à l'utilisation des médicaments ? Lundi, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s'est vu remettre le rapport de la "mission d'information et médicament", qui liste une série de recommandations. Co-président de la mission, en compagnie de Magali Leo, de l'association de patients Renaloo, le médecin urgentiste Gérald Kierzek est venu en expliquer les propositions sur Europe 1, rappelant l'exemple de la crise du Levothyrox et le "retard au démarrage dans la réaction des autorités sanitaires". 

"A l'issue de l'affaire du Levothyrox, on s'est aperçu qu'il y avait un vrai problème de communication", a expliqué Gérald Kierzek, rappelant "les gens qui se plaignaient, les pétitions", mais qui n'avaient pourtant pas empêché "un retard au démarrage dans la réaction des autorités sanitaires". 

"Il faut moderniser". Ainsi, le rapport propose notamment la création d'une plateforme "Médicament Info Service", "qui permettrait d'avoir de l'information", mais aussi "de pouvoir contacter les professionnels de santé, les médecins généralistes, en leur donnant rapidement les conduites à tenir". Et d'ajouter : "actuellement, le dispositif ne permet pas de contacter les médecins généralistes par SMS ou par mail, il n'y a pas de fichier facilement mobilisable". Le Dr Kierzek a également appelé à "une veille sur les réseaux sociaux, et que la parole des patients, les symptômes soient remontés et pris en compte". 

Mieux informer les élèves. L'urgentiste veut également une meilleure sensibilisation des élèves au sein des établissements scolaires. Un médicament a des bénéfices, "mais aussi des risques", or "le grand public n'est pas au courant" de cette balance bénéfice/risque, a-t-il estimé.