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Ugo Pascolo
Alors qu'une officine rentable pourrait fermer ses portes faute de repreneur dans la Manche, le président du Conseil central de l’ordre national des pharmaciens attribue cette situation au manque de volonté des jeunes à se retrouver "seuls derrière un comptoir dix heures par jour".  

Une fermeture comme un symbole de la désertification de santé dans certains territoires. À Saint-Martin-des-Landelles, dans la Manche, l'unique pharmacien de cette commune de 1.200 âmes s'apprête à vendre son officine pour un euro symbolique, faute de repreneur. Pourtant, l'activité est rentable. Une situation que le pharmacien attribue en partie au fait qu'il est seul derrière son comptoir "au minimum 10 heures par jour". 

"Aujourd'hui, les jeunes veulent travailler en groupe avec d'autres jeunes"

Un constat que partage Pierre Béguerie, le président du conseil central de l’ordre national des pharmaciens. Invité de la matinale d'Europe 1 jeudi, le pharmacien estime qu'il "faut que les acteurs de santé travaillent ensemble pour trouver des combinaisons" et ainsi éviter que des zones se retrouvent sans médecin, ni pharmacien. "On a un problème de société : aujourd'hui, les jeunes veulent travailler en groupe avec d'autres jeunes", avance-t-il au micro d'Europe 1.

À croire le président, la situation de ce pharmacien se retrouve aussi chez les médecins et les pharmaciens. "Il faut que tous les professionnels de santé travaillent à plusieurs, en association. Là, on fera revivre ces territoires de santé tel qu'il est prévu dans le texte 'Ma Santé 2022'" prônée par Agnès Buzyn.