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Mélanie Gomez / Crédit photo : SYED ASIF / THE TIMES OF INDIA / THE TIMES OF INDIA VIA AFP
Ce membre de la famille Omicron est particulièrement scruté en raison d'un "plus grand nombre de mutations", le rendant "susceptible d'évoluer de façon plus importante et de se répandre plus facilement", a rappelé la semaine dernière la présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) Brigitte Autran.

Il était surement là depuis quelque temps, mais encore, il fallait le trouver. Le nouveau variant du Covid-19, baptisé "Pirola" ou encore BA.2.86 vient d'être détecté en France, chez un patient vivant dans le Grand-Est. 

Il était déjà présent dans une quinzaine de pays dans le monde, notamment comme les États-Unis ou le Danemark.  Ce membre de la famille Omicron est particulièrement scruté en raison d'un "plus grand nombre de mutations", le rendant "susceptible d'évoluer de façon plus importante et de se répandre plus facilement" et a donc d'ors-et-déjà été classé par l'OMS dans la catégorie des variants sous surveillance. Faut-il pour autant s'inquiéter ?

 

Trente mutations sur la protéine Spike

"Ce virus a été détecté pour la première fois depuis environ trois semaines. C'est un dérivé d'Omicron de nouveau, qui présente trente mutations sur la protéine Spike. Certaines peuvent être favorables pour le virus, car elles lui augmentent l'échappement immunitaire et donc on peut perdre la possibilité de neutralisation de notre sérum. Mais ce virus présente aussi des mutations qui pourraient réduire sa transmissibilité", détaille au micro d'Europe 1 le professeur Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon et membre du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars).

"Donc aujourd'hui, on est dans l'expectative, on va surveiller le virus, on va voir ce qu'il a dans le ventre en quelque sorte. On va essayer d'analyser le niveau d'échappement immunitaire et le niveau de transmissibilité qu'il peut avoir pour savoir s'il faut que l'on alerte un peu plus ou si l'on continue à le surveiller", ajoute-t-il. 

Même si BA.2.86 provoquait un pic majeur d'infections, "nous ne nous attendons pas à voir des niveaux comparables de maladies graves et de décès par rapport à ce que nous avons fait plus tôt dans la pandémie lorsque les variantes Alpha, Delta ou Omicron se sont propagées", avait récemment commenté François Balloux, qui dirige la chaire de bio-informatique à l'University College de Londres.