On pourra détecter plus tôt le risque d’accoucher d’un enfant prématuré
AVANCÉE MÉDICALE - Grâce aux progrès de l’échographie, il devrait bientôt être possible d’évaluer le risque de prématurité dès le quatrième mois de grossesse.
Des chercheurs américains ont récemment établi que l’échographie pourrait, à terme, être un merveilleux outil pour détecter les naissances prématurées. Après une vaste étude réalisée pendant plusieurs mois sur 67 femmes, ils ont découvert que l’atténuation des ondes ultrasonores visible durant l’échographie pourrait permettre au médecin d’établir ou pas le risque de prématurité.
Un indice dès le 4e mois de grossesse. Les chercheurs de l’université de l’Illinois ont pris le temps de réaliser 240 échographies sur 67 femmes enceintes. En deux temps, d’abord entre la 17e et la 21e semaine de grossesse puis entre la 22e et la 26e semaine. Selon l’étude publiée dans le journal Ultrasound in Medicine and Biology du mois de septembre, ces scientifiques ont perçu de sérieuses différences de l’atténuation des ondes ultrasonores entre les femmes qui risquent d’accoucher avant la 37e semaine (une naissance est considéré comme prématurée par l’OMS avant 37 semaines de grossesse, ndlr) et celles qui accoucheront à terme.
La longueur du col de l’utérus, autre indice ? Pour essayer d’être le plus complet possible, les chercheurs américains ont également mesuré le col de l’utérus, qui est souvent un indice pour anticiper un risque de prématurité. Et visiblement, plus le col est petit, plus la femme risquera d’accoucher avant la 37e semaine.
55.000 prématurés en France par an. Cette étude pourrait constituer une avancée considérable pour la médecine. Elle pourrait aider à mieux envisager leur grossesse. En France, selon les dernières enquêtes périnatales, on estime à 55.000 le nombre de prématurés chaque année.
