Seulement la moitié des hommes a consulté un médecin spécialiste au cours de l'année 1:21
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Ellissar Mokadim, édité par Philippe Folgado // Crédit photo : JEFF PACHOUD / AFP , modifié à
Qui dit mois de novembre, dit "Movember", le mois de sensibilisation aux maladies masculines. Initiative importante puisque les hommes vont moins chez le médecin que les femmes, au détriment de leur santé qui se dégrade. Selon l'Insee, 88% des femmes avaient, en 2019, consulté un médecin généraliste depuis moins d'un an, contre 80% des hommes. 

Le mois de novembre est le mois de la sensibilisation aux maladies masculines, plus connu sous le nom de "Movember". Beaucoup d'hommes refusent d'aller voir un médecin au détriment de leur santé qui finit par se dégrader. En 2019, 80% des hommes avaient consulté un médecin généraliste depuis moins d'un an, contre 88 % pour les femmes. Le pourcentage est encore plus faible lorsqu'il s'agit d'un médecin spécialiste

"On a aussi un peu la flemme d'aller chez le médecin"

Selon l'enquête de l'Insee, près d'un homme sur deux n'y est pas allé depuis un an. C'est le cas d'Alain, 58 ans, qui n'a consulté que trois spécialistes dans sa vie : "quand ça va, on ne se soucie pas et on ne fait pas de prévention. On a aussi un peu la flemme d'aller chez le médecin et tant que ça va, on repousse l'échéance jusqu'au jour où on se dit qu'il est temps de faire quelque chose". 

Contrairement aux hommes, les femmes sont habituées à voir un médecin depuis qu'elles sont jeunes, notamment chez le gynécologue. "La santé de l'homme est un véritable tabou", estime Benjamin Pradère, membre de l'Association Française d'Urologie. "Ils n'aiment pas parler des pathologies masculines parce qu'elles touchent les hommes qui préfèrent garder ça pour soi et ils n'osent pas aller consulter". 

Cela a pour conséquence que la prise en charge thérapeutique "va être plus difficile que lorsque l'on prend les maladies plus précocement". Résultat, regrette le médecin, l'espérance de vie des hommes peut être affectés par ce manque de prévention.