15 millions de Français auraient des difficultés à accéder à des médecins de ville. 2:13
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Yasmina Kattou, édité par Ophélie Artaud , modifié à
L'Association de consommateurs UFC-Que Choisir dévoile ce mardi une étude qui montre les difficultés d'accès à la médecine de ville pour un grand nombre de Français, notamment en ce qui concerne les médecins généralistes, les gynécologues, les ophtalmologues et les pédiatres. Selon l'association, la pénurie de médecins augmenterait grandement.

Une carte de France alarmante qui montre l'ampleur des déserts médicaux sur notre territoire. L'UFC-Que Choisir dévoile ce mardi une étude qui met des chiffres concrets sur les difficultés d'accès à la médecine de ville pour de nombreux Français. L'Association de consommateurs UFC-Que Choisir s'intéresse à quatre catégories de médecins.

Des médecins à plus de 45 minutes de route

Il s'agit des médecins généralistes, gynécologues, ophtalmo et pédiatres. Selon l'UFC-Que Choisir, un quart des femmes et un quart des enfants vivent dans un désert médical, gynécologique et un désert médical pédiatrique. L'accès à un médecin généraliste est aussi très compliqué, et ce pour plus de 15 millions de Français, dit l'association. Pour mener cette étude, L'UFC-Que Choisir a croisé deux critères : l'éloignement géographique des médecins, accessibles à moins de 45 minutes de route, et les tarifs pratiqués. Si l'on prend en compte uniquement les médecins ne pratiquant pas de dépassements d'honoraires, la pénurie de médecins croît de manière affolante, nous dit l'UFC-Que Choisir.

Dans Europe Midi, Anthony, un auditeur, a expliqué rencontrer des difficultés pour consulter un dentiste. "J'en ai appelé 80. J'ai appelé presque tout le Finistère. Ils me disent 'moi, je prends personne, appelez un confrère', et le confrère me dit la même chose", a-t-il raconté au micro de Romain Desarbres. "Après un an d'attente, j'ai fini par avoir un rendez-vous avec quelqu'un près de chez moi. Le gynécologue, c'est la même chose, l'ophtalmo, c'est la même chose... Le Finistère c'est catastrophique", a-t-il soufflé.

Alors pour tenter d'endiguer ces inégalités, l'Association demande au législateur de ne plus permettre aux médecins de s'installer en zones surdotées, à l'exception des médecins pratiquant des tarifs de la Sécurité sociale, et de supprimer les aides publiques aux médecins ne respectant pas le tarif de la Sécurité sociale.