+30% de rupture de médicaments ont été signalée en 2023. 1:24
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Yasmina Kattou / Crédits photo : AFP , modifié à
Pour aider les médecins à prescrire des alternatives aux médicaments non disponibles et intensifier le bon usage des antibiotiques, le gouvernement a annoncé mercredi quelques mesures concrètes pour anticiper les pénuries. Les tensions d'approvisionnement des médicaments se sont amplifiées ces dernières années partout en Europe.

La ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin a présenté le tout nouveau plan pour lutter contre les pénuries de médicaments. "Une feuille de route" pour la période 2024-2027, alors que ce fléau s'est aggravé l'année dernière : +30% de rupture de médicaments ont été signalée en 2023. Face à cela, plusieurs mesures vont être prises.

"Essentiels"

La liste des 450 médicaments dit "essentiels", comme l'amoxicilline ou la morphine, sera actualisée chaque année, à partir de 2025. En fonction des ruptures, certains médicaments pourront être ajoutés à la liste, pour s'assurer de leur disponibilité sur le territoire. Autre mesure : le nombre de médicaments par boite pourrait changer pour éviter le gaspillage : pour un traitement sur une semaine, une boite de 7 comprimés serait délivrée, plutôt que 2 boîtes de 5 par exemple.

Par ailleurs, l'exécutif demande aussi aux pharmaciens de limiter les commandes directement auprès des laboratoires, et de passer par des grossistes. Cela permettra d'éviter que certaines grandes pharmacies fassent des stocks. L'exécutif souhaite également faciliter le travail des médecins qui pourront avoir accès à des bases de données à jours, pour éviter de prescrire des traitements en rupture. Les professionnels de santé seront donc incités à prescrire une autre molécule.

Enfin, le gouvernement compte veut plus de production en France. La relocalisation des molécules essentielles, aujourd'hui produites à l'étranger est prévue pour dépendre de moins en moins des importations.