LA QUESTION SEXO - Ma copine a peur de me faire une fellation, comment la rassurer ?

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Catherine Blanc
Mercredi dans l'émission "Sans rendez-vous", Catherine Blanc a répondu à la question de Franck qui se demandait comment rassurer sa petite amie qui craint de lui faire une fellation. La sexologue explique que c’est à lui de trouver les mots justes pour écarter les réelles inquiétudes.

Pour certaines personnes, la fellation est un incontournable. Mais d'autres craignent de pratiquer cet acte. Souvent, la peur de faire mal ou de ne pas savoir s'y prendre est avancée. C'est le cas pour la petite amie de Franck, un auditeur de Sans rendez-vous. Il explique à Catherine Blanc qu'il aimerait savoir comment rassurer sa partenaire à ce propos. La sexologue lui répond qu'elle ne peut pas lui dire quels mots trouver pour répondre aux angoisses de cette dernière. Elle détaille toutefois les raisons qui peuvent expliquer cette appréhension.

La question de Franck

"Depuis que nous sommes en couple, ma copine ne veux pas me faire de fellation par peur de mal le faire ou de me faire mal. Est-ce que vous avez des conseils à me donner pour que je puisse la rassurer ?"

La réponse de Catherine Blanc

C'est normal qu'une personne puisse avoir des réticences à faire une fellation et que la peur de ne pas savoir s'y prendre ou de faire du mal puisse être un argument. La problématique, c'est l'inquiétude qu'elle a, elle, d'avoir une bouche, avec des dents, qui va accueillir un pénis. Elle va avoir des inquiétudes sur : faut-il serrer ou non, est-ce que l'on risque de mordre, de manger et ce qui est attendu. 

On a tous fait l'expérience en suçant quelque chose que l'on sait faire la différence entre sucer et mâcher, mordiller et mordre et jouer de sa langue pour caresser, le cas échéant. Donc, si elle est à ce point inquiète, c'est que cela réveille une anxiété plus inconsciente. Une anxiété de "dévoration" que nous avons tous en nous. Enfant, on fait l'expérience d'avoir envie de manger, de mordre. C'est en particulier vrai pour les femmes.

L'agressivité masculine est souvent une agressivité par des coups portés ou des projections : le pénis d'un homme est projectif, donc l'individu se voit agressif par le biais de la projection. Pour les femmes, cela passe par mordre, pincer, tirer et plus largement tenir. Cela crée une sorte d'inquiétude dans cet acte sexuel, motivée par la peur qu'à son insu, on puisse se révéler agressive à l'égard de ce pénis.

Faut-il s'entrainer pour régler le problème ? 

La clé est surtout dans la relation, dans les conversations plutôt que dans la réalité. L'entraînement voudrait dire qu'il y a une performance à atteindre. Mais ce qu'il faut surtout c'est que la personne soit en capacité de s'amuser avec le pénis de son partenaire. Les tutos, ça doit exister mais ce n'est pas l'essentiel.

Il veut la rassurer mais il n'y a que lui qui peut trouver les mots pour cela. C'est sa compagne et c'est à eux de jouer de sensibilité, d'humour, etc. De plus, tous les pénis n'ont pas les mêmes attentes. Certains ont besoin d'être abordés tout en douceur et délicatement, petit à petit. D'autres, au contraire, ont besoin d'être plus contenus, pris plus fermement. Cela dépend aussi si l'on parle d'un pénis avec ou sans prépuce, ce qui implique une gestuelle qui ne sera pas exactement similaire. 

Par ailleurs, on croit qu'une fellation est faite pour permettre à un homme de trouver son érection alors que c'est pour jouer et que cela provoque une érection le cas échéant. De même, une fellation, ce n'est pas sur un pénis automatiquement dur et il ne faut pas stresser si l'homme ne trouve pas son érection. C'est aussi plaisant de s'amuser d'un pénis à l'état flaccide parce qu'il y a une totale liberté de jouer avec.