Journée nationale des aidants : ces Français qui attendent désespérément un signe de l'État
Ce lundi 6 octobre marque la journée nationale pour les aidants. Chaque année , environ 10 millions de personnes viennent en aide à un de leur proche dans leur vie quotidienne. Un moment prenant pour les aidants, qui doivent jongler entre vie professionnelle et celle de leur proche. Si des aides financières existent pour faire face à d'éventuelles pertes de salaire, ces dernières sont faibles.
Entre 9 et 11 millions de Français aident un proche âgé ou malade. Ceux qu'on appelle les aidants sont de plus en plus nombreux dans le pays. En cause notamment : l'allongement de notre espérance de vie. Mais cette aide peut avoir de grosses conséquences, notamment sur les carrières professionnelles.
En plus de limiter la progression des carrières, les aidants ne sont pas les plus aidés du système. Aujourd'hui, il existe deux aides principales en France pour ceux qui doivent s'occuper d'un proche. Il y a le congé proche aidant, qui permet d'arrêter de travailler.
>>ÉCOUTER AUSSI - «Le statut d'aidant n'existe pas», regrette Virginie Guy-Lagoutte
Une aide financière minime
Ce congé est limité à un an maximum sur une carrière complète. Par ailleurs, ce congé n'est rémunéré ni par la sécurité sociale, ni par l'employeur. L'autre aide qu'un aidant peut demander est celle de l'allocation journalière, nommée AJPA (pour Allocation journalière du proche aidant) . Son montant est de 65 euros. Mais cette aide financière, est limitée à 66 jours par personne aidée.
En clair, une somme et un délai jugés bien trop faibles pour compenser la perte de salaire. Si ces dispositifs sont souvent mal connus, la problématique est ailleurs. Ces aides prennent des semaines avant d'être mises en place, tandis que certains salariés craignent aussi d'être pénalisés par l'employeur. De quoi produire l'effet inverse de celui recherché : soulager les aidants.