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avec AFP , modifié à
Entre Covid, épidémie de bronchiolite et gros manque d'effectifs, les hôpitaux d'Île-de-France saturent, notamment les services de pédiatrie. La directrice générale de l'agence régionale de santé a annoncé que la pédiatrie subissait des "tensions fortes" et prévient que les prévisions ne sont pas bonnes.

Pris en tenaille entre le manque d'effectifs et l'épidémie de bronchiolite, les services de pédiatrie franciliens subissent "des tensions fortes", a indiqué jeudi la directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France, Amélie Verdier. "On a des tensions fortes, voire très fortes, dans les services de pédiatrie de la région", a-t-elle déclaré à l'AFP, expliquant que la bronchiolite est venu s'ajouter aux "difficultés très importantes" liées aux "postes vacants".

L'épidémie se traduit depuis deux semaines par "une nette augmentation des passages aux urgences" chez les enfants de moins de deux ans, suivis de davantage d'hospitalisations que l'an dernier. Au risque d'une saturation des hôpitaux: en réanimation pédiatrique, déjà 14 jeunes patients ont dû être transférés hors d'Île-de-France - aux CHU d'Amiens et de Rouen notamment.

Un besoin de "soulager les urgences"

"La situation prévisionnelle pour les jours et semaines qui viennent n'est pas bonne", a prévenu Amélie Verdier, comptant sur la "solidarité de tous" les soignants, notamment des libéraux, pour "soulager les urgences". Des discussions sont ainsi en cours avec certaines maisons médicales de garde pour étendre leurs horaires en soirée. La directrice de l'ARS en appelle aussi à la "responsabilité de chacun", en particulier des parents, pour "se protéger face aux épidémies hivernales", par les gestes barrière et la vaccination contre le Covid "y compris pour les enfants". Elle plaide également pour un "recours approprié aux urgences", où "il y a environ 15% d'enfants dont le passage n'apparaît pas justifié". Quitte à téléphoner au 15 "en cas de doute".

"La situation est sérieuse", a-t-elle insisté, précisant que "les mesures financières ne relèvent pas du niveau régional" mais que le ministre de la Santé, François Braun, était "très à l'écoute" des propositions sur le sujet, y compris pour "le plus court terme". En visite dans un hôpital pédiatrique parisien la semaine dernière, M. Braun s'était d'ailleurs engagé à "mettre oeuvre tous les moyens pour répondre à ces pics d'activités liés à la bronchiolite".