Hémophilie : problèmes d'approvisionnement de médicaments mais pas de "crise"

"Il n'y a pas d'urgence à agir" ce week-end, insiste le directeur de l'Association française des hémophiles. Photo d'illustration.
"Il n'y a pas d'urgence à agir" ce week-end, insiste le directeur de l'Association française des hémophiles. Photo d'illustration. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec AFP
L'Association française des hémophiles a voulu rassurer sur les problèmes connus actuellement sur certains médicaments dérivés du sang. 

Certains médicaments dérivés du sang connaissent des difficultés d'approvisionnement, mais "il n'y a pas de situation de crise". C'est ce qu'a assuré samedi à l'AFP Fabrice Pilorgé, directeur de l'Association française des hémophiles, dont certains sont concernés par ce problème.

Difficultés d'approvisionnement sur sept médicaments. Cette déclaration intervient après un communiqué publié mercredi par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur son site, informant de difficultés d'approvisionnement de sept médicaments dérivés du sang, produits par le groupe biotechnologique public LFB.

Plusieurs dizaines de personnes concernées. À la suite d'une coupure générale d'électricité sur le site de production de LFB Biomédicaments à Lille, la chaîne de production a été interrompue, rendant inutilisables des lots de médicaments dérivés de plasma, selon une information publiée samedi par France Info. Toutefois, même si "des situations de tensions et de ruptures existent sur certains de nos médicaments, pour chaque situation, une solution est trouvée conjointement avec l'ANSM", a garanti une porte-parole du groupe LFB. Plusieurs dizaines de personnes sont concernées par la situation, a-t-elle indiqué.

Par ailleurs, le groupe biotechnologique "détient seulement 10% des parts de marché dans les médicaments pour l'hémophilie de type A concernée par cette situation", a précisé la directrice de communication de LFB. "Nous ne sommes pas dans une situation de crise où tout d'un coup les gens vont se retrouver sans aucune solution", a confirmé le directeur de l'Association française des hémophiles. 

Une situation "anticipée". "C'est plutôt bien géré et cela a été anticipé", a ajouté Fabrice Pilorgé, mentionnant que cette situation n'était pas inédite. "On insiste beaucoup pour que les patients aillent vers leur centre de traitement habituel" mais "il n'y pas d'urgence à agir pendant le week-end", a-t-il poursuivi. Une carte indiquant la localisation des Centres de traitement des maladies hémorragiques (CT-MHC), où les patients peuvent être pris en charge, est disponible sur un site spécialisé.