Endométriose : les gynécologues réclament des "centres experts"

gynecologie
Ces centres pluridisciplinaires rassembleraint des praticiens spécialisés dans la maladie complexe qu'est l'endométriose. © DIDIER PALLAGES / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Vendredi, le Collège national des gynécologues et obstétriciens a rappelé sa détermination à créer ces centres malgré la non-implication du ministère de la Santé. 

Le Collège national des gynécologues et obstétriciens (CNGOF) a demandé vendredi la création de "centres experts" pour améliorer le diagnostic et la prise en charge de l'endométriose, malgré le refus opposé jusqu'ici par le gouvernement.

Pour rassembler des spécialistes. Ces centres pluridisciplinaires, qui rassemblent des praticiens spécialisés dans une maladie complexe, permettraient de mettre fin à l'"errance diagnostique et thérapeutique" de nombreuses patientes souffrant de cette maladie gynécologique mal connue et mal repérée, juge la société savante des gynécologues, en amont de son congrès annuel début décembre.

Le ministère de la Santé refuse. "Cette expertise implique que les spécialistes du centre expert, qui ne travaillent pas forcément dans le même établissement puissent dégager du temps. Donc de l'argent. (...) C'est notamment pour cela que le CNGOF, à l'image d'associations comme Endofrance, espérait obtenir l'aval du ministère de la Santé pour une labellisation nationale", explique dans un communiqué le Pr François Golfier, qui pilote une commission sur l'endométriose au sein du CNGOF.

"Ne rien lâcher". Mais cet été, "il nous a été clairement signifié qu'il n'y aurait pas de centres experts et que nous n'avions qu'à nous organiser pour créer, avec nos moyens des filières de soins", déplore le chef du service au CHU de Lyon-Sud, ajoutant "ne rien lâcher".

Une maladie qui peut rendre infertile. L'endométriose se caractérise par la présence de cellules d'origine utérine en dehors de l'utérus, qui réagissent aux hormones lors des cycles menstruels. Parfois, elle n'entraîne pas de symptômes et ne nécessite pas de prise en charge. Mais chez 10% à 20% des femmes, selon les estimations, elle provoque des douleurs, chroniques ou aiguës, voire l'infertilité.