Réanimation coronavirus 1:05
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, édité par Mathilde Durand
"Quoi que nous fassions, près de 9.000 patients seront en réanimation à la mi-novembre", avait annoncé Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée mercredi. Malgré une augmentation des capacités d'accueil, les soignants craignent de devoir faire des choix entre les patients. 
TÉMOIGNAGE

Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en réanimation ou en soins intensifs a dépassé les 3.000, avec un nombre de patients qui a augmenté de 102 ces 24 dernières heures. Si le nombre de lits, déjà relevé de 5.100 à 5.800 après la première vague épidémique, est monté à 6.400 en début de semaine, la dynamique de l'épidémie laisse craindre le pire. "Quoi que nous fassions, près de 9.000 patients seront en réanimation à la mi-novembre", a indiqué Emmanuel Macron mercredi soir, avant d'annoncer un confinement généralisé.  Jean-Michel Constantin, chef du service de réanimation à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, fait part de sa vive inquiétude sur Europe 1.

La hantise du tri de patients

La seconde vague de l'épidémie s'annonce plus violente que la première du mois de mars. Et les médecins pourraient être amenés à choisir entre les patients comme l'explique Jean-Michel Constantin, chef du service de réanimation à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

"Le risque, c'est que l'on soit amené à choisir les patients qui pourront bénéficier de la réanimation", confie-t-il au micro d'Europe 1. "Malheureusement vu la dynamique de l'épidémie pour les deux trois semaines qui viennent, c’est-à-dire avant qu'on ait l'effet bénéfique du confinement, j'ai peur que l'on soit obligé de faire des choix qui poseront des problèmes sur le plan éthique, sur le plan sociétal et sur le plan humain". Si la situation ne se pose pas encore actuellement, cette perspective hante déjà de nombreux soignants.