En France, les naissances baissent mais la mortalité périnatale augmente

Femme enceinte
Les résultats d'une enquête montrent que les naissances sont moins nombreuses, mais que le taux de mortinatalité, lui, est en hausse © Pixabay
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Une récente enquête s'est intéressée au sujet de la santé périnatale. L'objectif ? Analyser l'état de santé des mères et de leurs bébés en France. Les résultats montrent que les naissances sont moins nombreuses, mais que le taux de mortinatalité, lui, est en hausse. En effet, on comptait au total 715.485 naissances en 2019 contre 698.895 un an plus tard. 

Quel est l'état de santé des mères et leurs bébés en France ? Une enquête menée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS) a tenté de répondre à cette question en se penchant sur le sujet de la santé périnatale. Les résultats, publiés mercredi 27 avril, montrent que les naissances sont moins nombreuses en France, alors que le taux de mortinatalité, lui, est en hausse. 

Baisse du nombre de naissances

La DRESS a obtenu ces résultats à partir de données recueillies dans les hôpitaux en 2020. Le première observation est la suivante : le nombre de naissances a considérablement baissé en France. En effet, on comptait au total 715.485 naissances en 2019 contre 698.895 un an plus tard. Ces chiffres ne comprennent pas les accouchements à domicile, non-suivis d’une hospitalisation immédiate. La même baisse est observée dans les DROM, où il y a eu 37.972 naissances en 2020, soit 1.052 de moins que l'année précédente. Au total, en 2020, 736.867 enfants sont nés sur l’ensemble du territoire. 

Hausse du taux de mortinatalité

Si les naissances baissent, le taux de mortinatalité, lui, est en hausse. La mortinatalité désigne les enfants nés sans vie après six mois de grossesse. "Pour la France entière, le taux de mortinatalité hospitalière s’élève à 8,9 pour 1.000 enfants nés, retrouvant le niveau des années antérieures (entre 8,8 et 8,9 pour 1.000 de 2014 à 2018), après une baisse ponctuelle en 2019, où il s’établissait à 8,5", indique le site Pourquoi Docteur.

Ces recherches montrent cette fois-ci une différence entre la France métropolitaine et les DROM. Le taux oscille entre 7,5 et 9,4 pour 1.000 enfants en France métropolitaine, il est beaucoup plus haut dans les DROM avec un taux de 14,5 pour 1.000, hormis la Réunion qui stagne à environ 9 pour 1.000.

Des mères plus jeunes

Autre constat de cette enquête : l'âge des mères diminue en France métropolitaine. En 2016, 5,1% des mères avaient plus de 40 ans, contre 4,8% en 2020. En revanche, dans les départements et régions d’Outre-mer, la part des mères jeunes, soit âgées de moins de 20 ans, augmente significativement : elle était de 8,1% en 2020, contre 6% en 2016, souligne le site Pourquoi Docteur

Enfin, la prématurité des bébés baisse aussi bien en France métropolitaine que dans les DROM. En effet, elle s’établissait à 6,6 % en métropole et 9,5% dans les départements et régions d’Outre-mer, soit des baisses respectives de 0,3 et 0,5 point, par rapport à l'année précédente. "Le rapport de la DRESS précise que quelle que soit la zone géographique, la prématurité concerne particulièrement les grossesses multiples : dans un cas sur deux, elles débouchent sur un accouchement prématuré", précise Pourquoi Docteur.