Cette maladie qui touche deux millions de personnes en France. 0:57
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Mélanie Gomez édité par C.O.
Des chercheurs du réseau FondaMental ont fait une découverte qui pourrait servir à rendre plus efficaces des traitements contre la dépression.

Nouvel espoir pour les patients dépressifs et notamment pour les 30 % sur lesquels les médicaments habituels ne fonctionnent pas. Des chercheurs du réseau de la Fondation FondaMental ont fait une découverte, publiée dans la revue Nature Medicine, qui pourrait servir à rendre plus efficaces les traitements contre cette maladie qui touche deux millions de personnes en France.

Les chercheurs se sont rendus compte que les patients qui résistent aux traitements habituels ont la particularité d'avoir dans le sang une protéine baptisée ELK-1, à des taux niveaux beaucoup plus élevés que les dépressifs "classiques".

Éviter les traitements inutiles. Ainsi, si demain un patient résistant aux antidépresseurs était testé sur cette fameuse protéine, cela pourrait lui permettre de gagner du temps en évitant des traitements inutiles. "Pour les patients sur lesquels les traitements classiques ne marchent pas, on peut envisager une prise de sang, rapide, pour mesurer cette protéine et voir si elle diminue", suggère Eleni Tzavara médecin et directrice de recherche à l'Inserm. "Si ce n'est pas le cas, on peut alors changer de traitement rapidement".

Un traitement qui cible la protéine. Les chercheurs ont également mis au point un nouveau type de traitement qui n'a rien à voir avec les antidépresseurs. Il cible justement cette protéine pour l'inhiber et lui enlever son pouvoir sur les émotions et le comportement. Pour le moment, ce traitement n'a été testé que chez la souris, avec succès. Ces chercheurs viennent de déposer un brevet et misent sur un médicament pour l'homme d'ici dix ans au plus tard.