Dépistage de la trisomie : l'APHP généralise le test sanguin, moins risqué que l'amniocentèse

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Anne Le Gall et A.D
Une simple prise de sang va permettre d'analyser les fragments d'ADN du bébé qui circule dans le sang de la mère, permettant le plus souvent d'éviter l'amniocentèse et son risque de fausse couche.

C'est une nouveauté dans le dépistage de la trisomie. L'assistance publique des hôpitaux de Paris (APHP) annonce qu'elle va généraliser le test sanguin en lieu et place de l'amniocentèse, un examen beaucoup plus lourd.

Risque de fausse couche avec l'amniocentèse. Jusqu'ici, quand le risque de trisomie semblait plus élevé que la moyenne pour le bébé, les médecins avaient le plus souvent recours a l’amniocentèse. Cet examen consiste à prélever de l'ADN du fœtus directement dans le liquide amniotique, donc dans la poche des eaux, pour l'analyser, ce qui peut entraîner une fausse couche dans 1% des cas.

Une simple prise de sang. Le test que généralise l'APHP est beaucoup moins risqué. Apres une simple prise de sang, les médecins analysent les fragment d'ADN du bébé qui circulent dans le sang de la mère. Si le test est négatif, explique le professeur Jean-Michel Dupont, chef du service de cytogénétique à l’hôpital Cochin à Paris, il n'y a plus besoin d’amniocentèse. "On estime que l'on va réduire par deux le geste invasif nécessaire pour éliminer cette pathologie", indique le médecin.

Un test proposé gratuitement. Si l'on généralisait ce dispositif en France, 200 fausses couches accidentelles pourraient être évitées chaque année. Ce nouveau test sanguin coûte normalement 400 euros non remboursés par la Sécurité sociale. Mais l'autre nouveauté ici est que l'assistance publique des hôpitaux de Paris le proposera gratuitement. 7.000 femmes sont potentiellement concernées.