Les tests de l'air expiré pourraient être une alternative aux tests PCR. 1:47
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Jean-Luc Boujon édité par Léa Leostic , modifié à
Des chercheurs travaillent actuellement pour mettre au point un appareil capable de détecter le Covid-19 dans l’air expiré. Ce système aurait beaucoup d’avantages : pour être testé il faut simplement souffler, comme dans un éthylotest, et les résultats sont connus très rapidement. Les premiers résultats ont montré une fiabilité équivalente à celle des tests PCR classiques.

Pour endiguer l'épidémie, le gouvernement français mise sur la vaccination (le cap des 20 millions de personnes vaccinées a été franchi jeudi), mais aussi sur le dépistage. Pour rendre les tests plus faciles et plus rapides, des chercheurs lyonnais travaillent pour détecter la quantité de virus dans l'air qu'on expire. Ils viennent de mettre au point un système, qui fonctionne comme un éthylotest.

Un test moins douloureux et plus rapide

Sauf que pour l'instant, l'éthylotest anti-Covid en question a plutôt la taille d'un frigo. C'est normal, car le dispositif est encore une expérimentation. En tout cas, comme pour souffler dans le ballon, il faut ici expirer dans un tuyau. "Vous allez devoir souffler de manière constante, tout en regardant la flèche qui devra être dans le vert, à peu près au milieu. Je vous donne mon top départ", explique un des chercheurs à une patiente. "C'est très sympathique. Moi, j'étais asthmatique étant petite, et ça me fait penser à ce qui se passait quand j'étais jeune pour le souffle. C'est même plutôt amusant", réagit-elle ensuite, au micro d'Europe 1. Le test est en effet moins invasif que l'écouvillon utilisé lors des tests PCR, et cela fait moins mal, selon ceux qui ont essayé.

Un diagnostic en moins de 15 secondes

Autre gros avantage : le gain de temps. Le résultat est connu très rapidement, explique le professeur Bruno Lina, virologue à Lyon et membre du comité scientifique. "Il faut moins de 15 secondes pour faire le diagnostic. L'idée, c'est un système qui permet, par spectroscopie de masse, de trouver des petits composants qui sont microscopiques, qui se trouvent dans l'air expiré et qui seraient la signature d'une infection par le virus", explique-t-il.

Conclusion de l'expérience prévue pour fin juin

Avec ce dispositif, on pourra dépister rapidement et massivement, à l'entrée d'un stade de foot, d'une salle de spectacle ou d'un aéroport. L'espoir est donc immense. Pour l'instant, les premiers résultats ont montré une fiabilité équivalente à celle des tests PCR classiques. Les conclusions de l'expérience devraient arriver d'ici quelques semaines, d'ici la fin du mois de juin.