Le Nuvaxovid de Novavax est le cinquième vaccin autorisé en Europe. 1:23
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Caroline Baudry, édité par Gauthier Delomez
Le vaccin Nuvaxcovid de Novavax est devenu lundi le cinquième vaccin autorisé dans l'Union européenne par l'agence des médicaments. Technologie plus classique, efficacité annoncée, stratégie dans la lutte contre la résurgence du Covid-19 et son variant Omicron... Europe 1 fait le point.
DÉCRYPTAGE

Il s'invite parmi les vaccins anti-Covid autorisés en Europe. L'américain Novavax fait son entrée sur le marché européen après avoir obtenu lundi l'approbation de l'agence européenne des médicaments. Un contrat de 200 millions de doses de Nuvaxovid, c'est son nom, avait déjà été conclu avec la Commission européenne. Un nouveau sérum qui pourrait convaincre certains récalcitrants à la vaccination, puisqu'il est fabriqué avec une méthode plus classique. Europe 1 fait le point sur ce nouvel acteur face à la pandémie de Covid-19.

Une technologie déjà utilisée pour la coqueluche ou l'hépatite B

Ni ARN messager comme pour Pfizer et Moderna, ni adénovirus comme pour Janssen ou AstraZeneca. Le vaccin du laboratoire américain Novavax utilise une technologie connue, consistant en une injection de protéines pour déclencher l'immunité. Cette technologie, largement utilisée contre la coqueluche ou l'hépatite B dans les vaccins pour enfants, a prouvé son efficacité. Elle dépasse les 90%, avait promis cet été le fabricant.

Mais depuis l'été, le variant Omicron est apparu et a rebattu les cartes. "Ce que l'on ne sait pas, c'est quelle est son efficacité vis-à-vis de ce nouveau variant", souligne Yves Buisson, épidémiologiste et membre de l'Académie de médecine, sur Europe 1. "Peut-être qu'il nous donnera une bonne surprise, mais pour l'instant, personne n'en sait rien", affirme-t-il.

Utilisation à partir de 18 ans

L'épidémiologiste s'interroge sur le rôle de ce nouvel acteur. "Ce qu'il reste à déterminer, c'est la place de ce vaccin dans les stratégies de vaccination. Il est annoncé qu'il sera utilisé à partir de 18 ans. Ça ne veut pas dire qu'il ne marche pas avant, ou qu'il est dangereux. Je pense que cela veut dire que l'on manque de données sur les jeunes", précise Yves Buisson.

Pour lui, pas sûr que ce nouveau sérum séduise les plus réfractaires car les antivax s'opposent au principe même du vaccin. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a elle salué l'autorisation du nouveau produit. Un encouragement plutôt solide pour les personnes non-vaccinées, et pour celles qui n'ont pas encore fait leur rappel.