44% des Français seulement se disent prêts à se faire vacciner. 1:25
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Damien Mestre, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Selon un sondage BVA, seuls 44% des Français se disent prêts à aller se faire vacciner, contre deux tiers des Allemands ou encore 70% des Italiens. Pour le directeur général adjoint de l’institut de sondage, Edouard Lecerf, le début de la campagne pourrait augmenter la confiance dans la vaccination. 

Le début de la campagne de vaccination contre le coronavirus intervient au moment où l’adhésion de la population n’est pas si évidente. En effet, le Journal du Dimanche nous apprend que la France est l’un des pays les plus méfiants : 44% des Français seulement se disent prêts à se faire vacciner, selon une étude réalisée par BVA. Résultat, la France est 30e sur 32 pays interrogés sur leur confiance dans la vaccination. "La France a un niveau extrêmement bas, parmi ces trente pays", note Edouard Lecerf, directeur général adjoint de l’institut de sondage BVA, au micro d'Europe 1, dimanche.

Ainsi, la France se place entre le Liban et la Croatie et loin, très loin, d’autres pays européens. En Allemagne, par exemple, les deux tiers des personnes interrogées sont prêtes à se faire vacciner. Même chose en Italie où le taux d'adhésion s'élève à 70%, selon Edouard Lecerf.

Le taux de réticence amené à baisser ?

Le directeur général adjoint de l’institut de sondage BVA remarque également "une variation qui est extrêmement importante" selon les catégories de population interrogées. "On a des catégories de population qui sont plus rétives encore que la moyenne", estime-t-il. "Par exemple, on a seulement 28% des moins de 35 ans qui disent être certains ou 'probablement' prêts à aller se faire vacciner. On est à 67% chez les 65 ans et plus." 

Sans la confiance de la population, l'hypothèse d'un échec de la campagne de vaccination se fait plus précise. Néanmoins, Edouard Lecerf affirme qu'une inflexion de cette tendance pourrait être observée avec l'inoculation des premières doses. Un phénomène qui s'observe actuellement aux Etats-Unis selon lui : "Depuis que les vaccinations ont commencé, le taux de réticence à tendance à baisser. C’est peut-être en France quelque chose que l’on pourra aussi observer si tout se passe très bien. Peut-être que des populations qui sont aujourd’hui interrogatives basculeront du côté de ceux qui sont prêts à aller se faire vacciner."