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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Maxime Dewilder
Alors que 1.400 nouveaux cas de coronavirus ont été détectés en 24 heures, mercredi, soit 40% de plus que la veille, le pic de l'épidémie semble se rapprocher irrémédiablement. Si bien que le personnel des hôpitaux se demande comment il va pouvoir encaisser le coup.

Plus de 4.000 amendes ont été dressées pour non-respect des règles de confinement depuis les mesures annoncées par Emmanuel Macron pour lutter contre la propagation du coronavirus. "Il s'agit de sauver des vies, la sienne, celle de ses proches et celles de ces blouses blanches qui sont hyper mobilisées", a martelé mercredi Christophe Castaner.

Les "blouses blanches", justement, voient le pic de l'épidémie arriver avec crainte, alors que la situation à Mulhouse (Haut-Rhin) est déjà critique. À Versailles (Yvelines), les infirmiers et les manipulateurs radio manquent. À Avranches (Manche), ce sont les techniciens de laboratoire qui font défaut.

Sous-effectif dans les hôpitaux

À l'approche du week-end, les hôpitaux multiplient les demandes de renforts. Pour Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, "il faut que tous les médecins, pas simplement les hospitaliers mais aussi les médecins des cliniques, se mettent au service de l'hôpital". "Ca se fait en Alsace", analyse-t-il, "et je crois qu'il va falloir qu'on s'y mette à l'échelle de la France".

Ces absences et ces manques de personnels sont parfois combinés à un taux d'absentéisme élevé, qui complique encore un peu plus la situation. "Dans une situation de sous-effectif, avec une vague énorme qui arrive - pas au point d'engloutir l'hôpital mais très importante tout de même - dont personne ne connaît réellement l'ampleur, il est normal qu'il y ait une sorte d'angoisse dans les organisations hospitalières", détaille encore le président de la Fédération hospitalière de France.

En plus de l'urgence de la situation, les médecins et autres personnels mobilisés devront s'adapter et se former en un temps record aux techniques de soins et aux modèles d'organisations propres à chaque établissement. Pour rappel, depuis le début de l'épidémie de coronavirus, il y a eu plus de 9.000 personnes infectées en France et 264 morts. Des chiffres qui évoluent chaque jour à grande vitesse.