Roselyne Bachelot 1:10
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Coline Vazquez , modifié à
Roselyne Bachelot qui avait été pointée du doigt pour sa gestion du virus H1N1 en 2009, revient dans "Le Journal du Dimanche" sur la lutte contre le coronavirus menée par le gouvernement français. L'ancienne ministre de la Santé évoque sur les critiques qu'elle avait essuyées à l'époque. 

"C’est difficile de bien gérer une épidémie", analyse Roselyne Bachelot. Onze ans plus tôt, celle qui était à l'époque ministre de la Santé avait été largement critiquée pour sa gestion du virus H1N1. Une épidémie qui avait fait, à l'époque plus de 100.000 morts dans le monde, et dans laquelle l'actuelle chroniqueuse sur LCI voit des ressemblances avec le coronavirus qui sévit depuis quatre mois. 

Et selon elle, toute la difficulté d'une telle crise réside dans la manière "de bien gérer l’affaire sur le plan politique et médiatique".  "Aujourd’hui – c’était pareil lors de l’épidémie de grippe H1N1 en 2009 –, des "coronologues" à deux sous parlent de ce qu’ils ne connaissent pas. Alors que le sujet devrait transcender les clivages, certains responsables politiques ou syndicaux instrumentalisent la crise pour faire prospérer leurs petites boutiques", ajoute-t-elle dans les colonnes du Journal du Dimanche

"Jouer à la roulette russe avec la santé de la population n’est pas une option"

Saluant Olivier Véran, "un excellent ministre de la Santé sur le fond et sur la forme", Roselyne Bachelot réfute toutes les accusations portées à l'encontre du gouvernement soupçonné d'en faire trop. "Dans ce genre de crise, jouer à la roulette russe avec la santé de la population n’est pas une option", assène-t-elle, prenant l'exemple de la ministre de la Santé polonaise qui avait, selon elle, minimisé l'ampleur du virus. 

Sur la polémique entourant les vaccins contre la grippe H1N1, que l'ancienne ministre avait été accusée d'avoir commandé en trop grand nombre, Roselyne Bachelot rétorque : "Je me demande au contraire si j’en ai fait assez", arguant que les Britanniques en avaient acheté 125 millions. Son seul regret : "Avoir sous-évalué le nombre de gens qui, en cas d’épidémie grave, ne se feraient pas vacciner". "À l’époque, on l’avait estimé à 33 % ; on a été trop optimistes", déplore-t-elle.