Coronavirus : ce que va changer le "stade 3" de l'épidémie pour les médecins généralistes

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Stéphane Place édité par Antoine Cuny-Le Callet

Alors que la France a enregistré sa plus forte augmentation de cas de coronavirus en 24 heures, mardi, le gouvernement semble se préparer au stade 3 de l'épidémie. Le docteur Nicolas Brugère explique sur Europe 1 ce qu'entraînerait ce passage pour les médecins généralistes.

Mardi, lors de son point presse quotidien, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a annoncé 372 nouveaux cas de coronavirus en France, soit la plus forte augmentation en 24 heures. Dans le même temps, le gouvernement se prépare au passage au stade 3 de l'épidémie. Pour le docteur Nicolas Brugère, médecin depuis 35 ans à Bordeaux, le principal changement pour les généralistes sera la possibilité d'effectuer des téléconsultations à distance avec leurs patients. "C'est une nouveauté à laquelle il va falloir s'habituer", prévient-il.

Les médecins généralistes vont pouvoir effectuer des téléconsultations, avec ou sans écran. "Quoiqu'il en soit cette téléconsultation est améliorée, 'upgradée', parce qu'elle sera spécifique entre un médecin et un patient qui se connaissent."

Suivi régulier

Le médecin va pouvoir établir un diagnostic à distance grâce à un protocole simplifié. Nicolas Brugère estime que "20% de la population risque d'avoir des complications". "Il faut être vigilant autour des sixième à neuvième jour", explique-t-il. Les consultations consisteront donc à faire un diagnostic initial, puis à rappeler le patient régulièrement, notamment pour ce tournant déterminant des sixième à neuvième jour, en particulier pour les personnes "à risque".

"Au quatorzième jour, quand on est sorti de la crise, on finit la téléconsultation. Cela surprendra les gens mais ce sera une prise en charge de qualité malgré tout", conclut-il.