Coronavirus : à base de chanvre, à quoi ressemble le masque français biodégradable ?

Le masque Géochanvre a été validé par la direction générale des armements, qui indique une performance de filtration de 89%.
Le masque Géochanvre a été validé par la direction générale des armements, qui indique une performance de filtration de 89%. © Capture d'écran Géochanvre
  • Copié
Jérôme Lacroix, édité par Ariel Guez , modifié à
L’entreprise Géochanvre, spécialisée dans le paillage, a décidé de lutter contre la pandémie de coronavirus. Depuis plusieurs mois, elle fabrique le premier masque 100% végétal et français. Disponible pour 85 centimes à l'unité, il a été commandé de nombreuses fois par les collectivités et les entreprises locales. 

Cocorico ! Le masque 100% écolo est français ! Alors qu'ils traînent de plus en plus sur les trottoirs et les caniveaux, les masques chirurgicaux - un excellent moyen pour éviter de propager le coronavirus -, sont aussi un vrai calvaire écologique. Ils prendraient jusqu'à 450 ans pour se désagréger, soit autant qu'un sac en plastique. Pour tenter de répondre à l'urgence sanitaire tout en prenant soin de la planète, Géochanvre, une start-up française basée à Lézinnes, dans l’Yonne, a créé le premier masque français 100% végétal. Plutôt que de finir à la poubelle, il peut se décomposer au soleil, dans un pot de fleurs ou au compost.

Une filtration de 89%

Composé de chanvre et doté d'un doux voile de protection sur sa face intérieure, chaque masque à la forme en bec de canard d'un FFP2, ce qui leur donne l'avantage de ne pas coller à la bouche comme les masques chirurgicaux classiques. Gadget écolo ou bonne protection contre le coronavirus ? Ce masque Géochanvre a été validé par la direction générale des armements, qui indique une performance de filtration de 89% et un masque conforme à la catégorie UNS 2. Un chiffre toutefois un moins haut que les autres types de masques que l'on connaît.

Pour les particuliers, il est possible d'en trouver sur le site internet de Géochanvre. Le prix tourne autour de 85 centimes l’unité en moyenne. La start-up espère bientôt les vendre en grandes surfaces, mais, pour l’instant, c'est surtout les collectivités et les entreprises locales qui en ont profité : un million et demi de commandes ont été faites depuis le déconfinement.