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À l'occasion de la publication de son livre "L’arrogance du bistouri (éditions Hugo Doc)", Éric Cheysson, chirurgien depuis plus de 30 ans et président de l’association La Chaîne de l’Espoir, était invité sur Europe 1 dans "Sans Rendez-vous", mardi. Il y a regretté l’absence de contrôle du monde chirurgical.
INTERVIEW

"Quelle est la différence entre Dieu et un chirurgien ? Dieu ne s’est jamais pris pour un chirurgien" : c’est ainsi que sont souvent décrits les chirurgiens, rappelle au micro d’Europe 1, dans Sans rendez-vous, Éric Cheysson, chirurgien depuis plus de 30 ans et président de l’association La Chaîne de l’Espoir. Invité à l’occasion de la publication de son livre L’arrogance du bistouri (éditions Hugo Doc), il pointe l’absence de contrôle dans le monde chirurgical : quel que soit l’âge ou l’état de santé du chirurgien, celui-ci peut exercer sans la moindre crainte d’être sanctionné.

"Les pilotes d’avion sont soumis à des examens annuels"

"On compare souvent les chirurgiens avec les pilotes d’avion car, en termes de stress et de responsabilité, c’est comparable", explique l’auteur au micro de Mélanie Gomez. "À la différence que les pilotes d’avion sont soumis à des examens annuels et à une grande révision tous les cinq ans. Les chirurgiens, eux, ont leur diplôme à 32 ou 33 ans, et ensuite, il n’y a pas de contrôle." Le chirurgien appelle à une modification de la règle : "Il faudrait un contrôle de l’acuité visuelle, de l’habilité à opérer, pour voir si le chirurgien n’est pas exposé comme beaucoup d’autres à des problèmes de santé", affirme-t-il. "Surtout quand vous avez une responsabilité aussi lourde et un tel devoir de résultat envers le patient."