Mammographie 1:18
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Eve Roger, édité par Mathilde Durand
Selon une étude publiée dans "The Journal of clinical Oncology", sur 1.200 femmes âgées de 45 ans en moyenne, une femme sur six arrête son traitement d'hormonothérapie contre la récidive du cancer du sein dès la première année. En cause : des effets secondaires très lourds. 

Un abandon du traitement qui augmente le risque de récidive dans les cas de cancer du sein... en particulier chez les femmes touchées avant la ménopause, soit dans 80% des cas. Selon une étude publiée dans The Journal of clinical Oncology, sur 1.200 femmes âgées de 45 ans en moyenne, beaucoup ne suivent pas leur traitement d'hormonothérapie, prescrit pendant 5 à 10 ans et reconnu comme efficace. Son objectif ?  empêcher l'action des hormones qui pourraient entretenir le développement d'une tumeur. 

Des effets secondaires trop lourds

Dès la première année, une femme sur six arrête le traitement contre la récidive, dont l'un des plus vendus est le Tamoxifène. Au bout de 5 ans, c'est la moitié qui abandonne. Et si elles prennent ce risque, qui double le risque de rechute - le faisant passer de 5 à 11%, c'est pour éviter des effets secondaires très lourds. 

"J'étais très fatiguée, d'avoir mal 24 heures sur 24 puisque c'était nuit et jour, je me suis dit que s'il me restait 2, 3 ans sans avoir mal je préférais que vivre 10 ans, en souffrant", raconte Marina, 52 ans, qui a stoppé le Tamoxifène au bout de 8 mois. Si la plupart des femmes peuvent supporter la prise de ce traitement, l'hormonothérapie entraîne des effets secondaires difficiles à vivre : bouffée de chaleur, fatigue, prise de poids...

Une reprise du sport en douceur

Marina est suivie à l'institut Gustave Roussy à Paris qui mène des recherches pour aider les femmes à mieux supporter ce médicament. Une des solutions préconisée est la reprise de l'activité physique. Petit à petit, la quinquagénaire reprend donc le sport, et en parallèle Tamoxifène. 

"Je marche beaucoup parce qu'on a la chance d'avoir un chien, je fais du tennis de table, je vais à la piscine et je fais du vélo d'appartement. Si je passe une journée sans bouger je ne me sens pas bien du tout", confie Marina. Les chercheurs penchent également sur un meilleur dosage du médicament pour soulager les patientes.